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Conférence de Beyrouth
Solidarité avec la résistance !
mercredi 10 janvier 2007, par
Du 16 au 19 novembre 2006, les principales organisations de la résistance libanaise ont réuni une conférence au palais de l’Unesco à Beyrouth, dans le but de soutenir la résistance et de constituer un front large contre la guerre et le projet de « Nouveau Moyen Orient » des États Unis.
Quelque 300 représentants de plus de 34 pays (tous les pays arabes étaient présents), avaient répondu à l’appel du Parti Communiste Libanais, du Hezbollah et du mouvement du peuple(Nationaliste Arabe). Le Proche et Moyen-Orient étaient bien entendu les plus représentés. Il faut noter qu’un gros tiers des délégués était Européens, principalement de France, Grèce et Angleterre mais aussi d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de Belgique, de Hollande et de Suisse. Étaient représentés des mouvements Nationalistes et Islamo nationalistes arabes, la gauche, les coalitions anti-guerres et les réseaux Alter Mondialistes et des organisations de solidarité avec la Palestine. La nouveauté de cette réunion réside dans le fait que se sont réunis côte à côte le PC libanais et le Hezbollah.
Une victoire pour tous
D’entrée de jeu le Cheikh Naîm Kassem (n°2 du Hezbollah) annonçait que la victoire de la résistance Libanaise était « Une victoire pour les opprimés, les pauvres et les hommes libres » et il appelait à s’unir à l’échelle planétaire.
Dans les débats portant sur les questions stratégiques, de nombreux intervenants ont dénoncé la montée de l’Islamophobie en Europe et en Amérique du nord, cela permettant de justifier les interventions militaires (Afghanistan, Irak et probablement Syrie et Iran) et faisant obstacle à la solidarité des peuples du monde contre les projets de guerre sans limite de Bush et ses alliés. Elle contribue ainsi a creuser un fossé entre les musulmans et les autres habitants des pays occidentaux. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une nouvelle forme de racisme. Une représentante de l’union juive Française pour la paix (UJFP) a insisté sur la nécessité de développer un langage commun pour mieux exprimer les objectifs qui unissent les forces de résistances d’origine différentes. Un représentant du CMF (collectif des musulmans de France) a montré que l’Islam était traversée par des contradictions de classe auxquelles la gauche devait être attentive.
De nombreuses échéances à réussir
La journée de conclusion a réaffirmé le droit des peuples à la résistance contre toute forme d’occupation ou d’oppression en donnant rendez vous à tous ceux qui voulait continuer le travail de construction d’un mouvement anti-guerre international, en janvier 2007 au Forum social mondial de Nairobi (Au Kenya) et en mars 2007 à la conférence du Caire (Égypte).
Une des prochaines échéances du mouvement anti-guerre qui a été discutée lors de la conférence est une journée de manifestation au mois de mars contre l’occupation en Irak. Cette date peut être un point d’appui pour reconstruire un mouvement anti-guerre large en France.
Hanane [Saint Denis], et Marie [Censier]