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Texte du SNESUP
vendredi 22 juin 2007, par
UNIVERSITES : UN TEXTE INACCEPTABLE
L’« organisation de la nouvelle université » portée par Nicolas Sarkozy
dans la symbolique d’un
des premiers textes législatifs du nouveau quinquennat est révélatrice
d’une volonté politique de
remodeler en profondeur l’université et au-delà la société entière.
Présenté par le Premier Ministre, François Fillon, comme le texte
fondamental de ce début de
quinquennat, le projet de loi, dit aussi d’ « autonomie renforcée »,
vise à remettre en cause l’idée
même d’un service public universitaire démocratique dans ses fins et son
organisation, et touche au
coeur les modalités de constitution, de mémoire et d’avancées des corpus
scientifiques. Il procède en ce sens de deux manières : il démolit la
collégialité des établissements et le caractère national des
diplômes et d’un autre côté, il bouleverse les procédures de recrutement
des enseignants-chercheurs tant dans leur dimension disciplinaire que de
garantie statutaire et d’équité salariale.
De surcroît, le texte présenté amplifie la dérégulation, via une
illusoire autonomie à la carte qui acte
le désengagement de l’Etat, vers un marché d’universités à plusieurs
vitesses. Il attribue, au nom de
la gouvernance, des pouvoirs exorbitants aux présidents, transformant la
vie démocratique des
universités en un présidentialisme managérial. Et, pour la première fois
dans l’histoire de
l’université, il grave dans le marbre d’un texte de loi la sélection à
l’entrée du second cycle.
Ce texte de loi touche aux fondements démocratiques de notre société. Il
est inacceptable. Le
SNESUP en demande le retrait.
Le gouvernement a choisi l’affrontement. La communauté universitaire
prendra toutes ses
responsabilités dans les ripostes nécessaires. Avec ses partenaires des
autres syndicats et
associations, le SNESUP y prendra toute sa place.
La Commission Administrative Nationale du SNESUP mandate ses élus au
CNESER pour refuser
l’injonction gouvernementale de vote au CNESER le 22 Juin. Il appelle à
construire, dans l’unité la
plus large, la réussite du boycott.
Paris, le 21 juin 2007