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Pour une organisation de jeunesse révolutionnaire de masse !
jeudi 19 juillet 2007, par
Depuis quelques années, une
nouvelle génération militante a
commencé à se former dans
les luttes. Mouvement lycéen contre la loi
Fillon, soulèvement des banlieues, mouvement
contre le CPE… Mais dans le mouvement
contre la guerre et dans les grandes
grèves de salariés de ces dernières années,
les jeunes ont joué un rôle souvent déterminant
: jeunes enseignants en mai-juin
2003, jeunes ouvriers d’Aulnay-PSA cette
année… Les jeunes qui ont participé à
toutes ces luttes ont commencé à accumuler
une expérience et à tirer des leçons : le
rôle des blocages, de l’auto-organisation,
la place essentielle des travailleurs… sont
compris par de plus en plus de jeunes au
fil des grèves et des mouvements.
S’organiser
Cependant, parmi tous ces jeunes qui
luttent à un moment ou à un autre,
très peu rejoignent des organisations :
il y a un décalage entre le niveau de
combativité qui est très élevé dans les
batailles et le niveau d’organisation de
la jeunesse. On peut aussi constater un
décalage entre l’écho de notre courant
et des révolutionnaires dans les luttes
et même dans les élections et la relativement
petite taille des organisations
révolutionnaires.
Il existe un vrai risque de déperdition
de l’expérience accumulée si la nouvelle
génération ne s’organise pas sur la
durée. De plus, nous faisons face à un vrai
rouleau compresseur ultra-libéral : il est
nécessaire que tous les jeunes qui sont
opposés au système, qui ont la volonté de
se battre soient cordonnés, qu’ils puissent
agir ensemble pour frapper sur un même
clou dans les moments déterminants
mais aussi pour préparer patiemment les
batailles au quotidien.
Si s’organiser n’est pas une évidence
pour tous ces jeunes, c’est en raison
de plusieurs facteurs : la faiblesse et
la soumission des organisations de
la gauche traditionnelles ont affaibli
la perspective d’un projet de société
alternatif. L’accumulation de défaites a
conduit à un renforcement de l’individualisme,
à l’idée que s’organiser, c’est
s’aliéner.
Mais il est temps de se donner les moyens
de convaincre les milliers de jeunes prêts
à se battre de s’organiser, d’argumenter à
une large échelle sur une idée simple : en
face, ils sont très bien organisés, à nous
d’être assez forts et organisés pour gagner
face à la classe dirigeante.
Cela ne se fera pas automatiquement :
cela se fera dans le feu de la lutte et nous
devrons proposer une politique pour les
luttes à la rentrée, faire des propositions
concrètes pour construire un mouvement
d’ensemble face au gouvernement Sarko.
Sur quelles bases ?
Nous devons proposer à tous de construire
une organisation révolutionnaire,
qui ne cherchera pas à « rafistoler » cette
société pourrie, mais qui fasse tout pour la
renverser, en alliance avec les travailleurs.
Une organisation militante, qui cherche
à transformer le réel, une organisation qui
répond aux besoins de formation et d’action
des jeunes.
Nous avons besoin d’une organisation
internationaliste, qui s’inspire des combats
des jeunes et des travailleurs du
monde entier, de toutes origines. Une
organisation qui se batte contre toutes les
oppressions : contre le racisme, le sexisme,
l’homophobie…
Une organisation de jeunesse utile aux
luttes, qui regroupe tous les courants et
tous les individus qui souhaitent réellement
renverser le capitalisme
Dès la rentrée, nous devons prendre l’initiative
de débats, de meetings pour proposer
ce projet partout autour de nous.
Xavier, [Nanterre]