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Appel fac Clignancourt

mercredi 28 novembre 2007, par JCR Sorbonne

Appel à la solidarité active

Lors de l’Assemblée Générale du mercredi 21 novembre, la grève avec blocage partiel fut votée largement. Appliquant cette décision, les grévistes se sont vus refouler à l’entrée jeudi, M. Pfirsch décidant de sélectionner « au faciès » les personnes ayant droit de cité à l’intérieur de l’université. Pratiquant ouvertement le « délit de sale gueule » comme pourrait le faire un videur de boite de nuit, M. Pfirsch a décidé arbitrairement d’interdire l’accès aux cours à certains grévistes comme à certains antigrévistes sur la simple base de son appréciation personnelle de leur apparence physique. Le contrôle des cartes, ces derniers jours, a par ailleurs servi à l’administration de Clignancourt à créer une liste noire de grévistes. Nous vous laissons imaginer les possibles dérives d’un tel référencement…

Lundi, les étudiants se sont réunis en AG à la fin de laquelle fut voté à une écrasante majorité le blocage totale. Ne reconnaissant pas la légitimité de cette AG, M. Pfirsch a fait appel aux forces de l’ordre qui se sont rendues en masse sur le centre Clignancourt afin d’empêcher les décisions prises par les étudiants d’être effectives comme dans plus de la moitié des universités de France. La charge fut physiquement brutale. Beaucoup d’étudiants et d’enseignants –toutes convictions politiques mises à part- furent indignés par ces évènements désolants et l’on fait savoir à M. Pfirsch.

Outre le blocage, le boycott des cours a été voté si ceux-ci devaient se dérouler sous « protection » policiére. De nombreux enseignants et élèves se sont exprimés en faveur de cette proposition, pro comme anti-blocage avec seulement trois voix contre lors de l’Assemblée Générale.

Indépendamment des opinions politiques de chacun et de chacune, ces méthodes, en plus d’être illégales dans un « Etat de droit » (cf. les déclarations de M. Jean Robert Pitte), sont immorales et indignes.

Nous appelons donc chacun et chacune à ne pas accepter ce genre de pratiques autoritaires.

Nous appelons tout le monde, étudiants comme enseignants à prendre exemple sur ceux qui refusent d’enseigner et d’assister à leur cours tant que les forces de polices (CRS, Police nationale et renseignements généraux) et de l’armée (Gardes Mobiles) seront présentes dans l’enceinte de l’établissement.

Nous vous appelons à faire suivre cet appel le plus largement possible au sein de la communauté universitaire (étudiants, personnel et enseignants) en le relayant à tout vos contacts enseignants et étudiants de Clignancourt.

En vous remerciant pour votre attention,

Des étudiants.

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