SANS LA LOI DU MARCHà‰, LES TRAINS SERAIENT GRATUITS !

La SNCF, voilà une entreprise soi disant « publique » qui est moderne. En particulier à travers sa dernière campagne d’auto-publicité, qui prend pour cible les FRAUDEURS. « Sans la fraude, vous seriez sur un Escalator », « Sans la fraude, ce banc existerait »… Comme si la SNCF ne pensait qu’à cela, d’améliorer le confort des passagers, mais ce sont ces voyous de fraudeurs qui l’empêchent de faire… Ces pubs espèrent susciter l’accord naïf du voyageur : « C’est bien vrai cela, y a quand même qui abusent… »

En fait, cette pub d’inspiration très sarkozienne n’arrive pas par hasard. Car c’est une façon de préparer les usagers à une libéralisation accrue du rail. Il y avait déjà le bourrage de crâne pour dresser les usagers contre les cheminots-ki-font-grève-tout-le-temps. Voilà une nouvelle campagne (qui coûtent quelques bons milliers d’euros en passant) pour dresser les bons-usagers-qui-valident-avant-la-montée contre les fraudeurs qu’il faut punir. Derrière cette campagne de pub, c’est toute la haine des pauvres, le ressentiment franchouillard et conformiste, l’amour de l’ordre et de la sécurité qui resurgit en force et qui est placardé avec le fric des impôts

Ce dont la SNCF parle beaucoup moins, c’est que sans la politique de rentabilité, sans l’aggravation des conditions de travail qu’ont subie les cheminots, ce serait moins de retards, moins de pannes, moins d’accidents et de blessés, voire d’accidents mortels pour ceux qui travaillent à la SNCF…