DANS LA RUE, LE SPECTACLE CONTINUE !

Les artistes et technicien-ne-s du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel sont ceux-celles que nous appelons les intemittent-e-s. Ce sont des salarié-e-s qui vont de contrat en contrat (le temps d’un spectacle, d’un festival, d’une tournée, d’un film…), pendant les périodes hors contrat ils-elles sont au chomage, mais pour ouvrir leur droit à l’assurance chomage ils-elles doivent avoir travaillé pendant 507 heures sur les 12 derniers mois. Ce statut est reglementé par les annexes VIII et X de la convention UNEDIC de 1997. Le systeme des intermittent-e-s est un systeme imparfait, mais il assure une existence et une reconnaissance administrative des professionnel-le-s du spectacle, il est une garantie pour une vie culturelle dynamique ! « Les intermittents bénéficient de dérogations totalement exorbitantes du droit commun et nous avons demandé à l’UNEDIC de faire un état des lieux afin de pouvoir procéder aux ajustements nécessaires » : cette déclaration c’est celle de Denis Kessler, n°2 du MEDEF qui décidemment veut la peau des travailleur-se-s du spectacle. Ce que veulent les patrons et le gouvernement CRS c’est la suppression pure et simple des annexes VIII et X pour que les intermittent-e-s soient rangés sous l’annexe IV (intérimaires), ce qui aurait pour conséquences la disparition pure et simple de près de 70 % de la profession, et la mise en péril de nombre de compagnies, salles de spectacles et autres structures culturelles. Lors des négociations sur la convention UNEDIC fin décembre aucun accord n’a été conclu entre syndicats et les organisations patronales et l’arcticle 15 de l’accord signé prévoit l’ouverture de négociation à ce sujet. Informations, assemblées, manifestations : dans de nombreuses villes, les intermittent-e-s du spectacle organisent la lutte. La culture n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental, l’enjeu est grand : il faut contrer les patrons et leurs valets au gouvernement pour sauver et améliorer le statut !

Dimitri, [Metz]