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QUELLE POLITIQUE FACE A LA GUERRE IMPERIALISTE PERMANENTE :
PACIFISME OU LUTTE DE CLASSE ?
dimanche 30 décembre 2007, par
Depuis la chute de l’URSS, une nouvelle période s’est ouverte, celle d’un impérialisme guerrier, libéral et débridé, ne connaissant plus d’obstacle à sa soif de profit et d’appropriation de l’ensemble des richesses de la planète. Cette offensive impérialiste sous l’égide d’une puissance unique et hégémonique, les USA, cherche à écraser tant socialement que militairement toutes résistances au nouvel ordre mondial.
Guerre et paix dans le redéploiement capitaliste
Les évènements du 11 septembre ont donné un coup d’accélérateur à la politique guerrière des grandes puissances entraînant le monde dans un engrenage militaire que personne ne peut contrôler. La guerre est intégrée comme un élément essentiel à la domination capitaliste basée sur l’exploitation des peuples par quelques grands trusts.
Les peuples afghans, palestiniens, tchétchènes, ivoiriens, irakiens voire bientôt nord-coréens sont les victimes de ce nouvel ordre mondial. Les peuples d’Afrique sont exterminés par le SIDA et la famine, conséquence de cette même domination. Dans les pays impérialistes, c’est une guerre sociale contre les pauvres que mènent nos gouvernements.
La nouvelle ère du capitalisme, c’est la guerre permanente, totale et sur tous les fronts contre les peuples, les travailleurs et les jeunes.
Que veulent dire alors les mots d’ordre de « retour à la paix », « maintien de la paix », ou « une paix juste » dans le cadre de ce système ? Une paix sous l’égide de l’ONU, instrument diplomatique et de plus en plus militaire de la politique étrangère des USA ? Une paix au nom du droit international décidée par les puissances impérialistes légiférant sur la domination des peuples pauvres ? Le « maintien de la paix » ne peut être aujourd’hui que le maintien de l’ordre social établi, c’est à dire la domination impérialiste. Cette « paix » est une « paix américaine », c’est à dire une situation où la domination des plus puissants sur les plus faibles est tellement écrasante, où toute résistance est anéantie que l’exploitation sans limite des peuples peut se passer d’interventions militaires et policières. C’est le rêve… des maîtres du monde !
Les révolutionnaires face à la guerre
Face à la menace de la 1ère guerre mondiale, les révolutionnaires de l’époque répondaient par la menace de la grève générale. Lorsque la guerre a éclaté, ceux qui sont allés jusqu’au bout de cette politique, essentiellement les révolutionnaires russes, défendaient l’idée de la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile, ils appelaient les soldats à retourner leurs armes contre leurs propres généraux. Il n’y a pas en effet de règlement « pacifique » ou « juste » à une guerre impérialiste, il n’y a que la loi du plus fort, les peuples sont toujours perdants s’ils n’imposent pas un rapport de force aux gouvernements et aux trusts pour imposer une paix réelle.
Ils s’agit de transformer la lutte des tranchées où des peuples s’entretuent en une lutte de classe où les travailleurs s’unissent pour créer un mouvement de masse contre les patrons, les généraux et les ministres responsables de la guerre. Face à la propagande nationaliste, combattre son propre impérialisme démontre que les véritables frontières ne sont pas nationales mais sociales. Combattre son propre impérialisme lorsque celui-ci concentre tous ses efforts dans la guerre ne signifie rien d’autre que souhaiter sa défaite, son affaiblissement pour faire reculer la politique des dominants et imposer les droits de la population en lutte.
La lutte des peuples opprimés et les défaites militaires des USA au Vietnam comme de la France en Indochine puis en Algérie ont non seulement permis l’émancipation de ces peuples colonisés mais ont également créer un rapport de force en faveur des opprimés limitant les appétits impérialistes des grandes puissances. Faute d’aller jusqu’au bout, c’est à dire renverser le capitalisme, ce recul n’a pu être que provisoire.
Actualité de la révolution : seule alternative à la guerre
Aujourd’hui les objectifs impérialistes de la guerre contre l’Irak sont de remplacer Saddam Hussein par un ou plusieurs dictateurs à la solde des USA, de piller les ressources pétrolières du pays et d’écraser tout un peuple, surtout pas de le libérer. Il n’y a pas d’égalité entre la dictature militaire et financière des USA sur le monde et le régime irakien soutenue avant 1991 par la France et les USA. L’émancipation des peuples est une lutte contre la domination impérialiste et son cortège de dictateurs locaux. Nous ne somme pas pacifistes dans le sens où tout en dénonçant la dictature de Saddam, nous soutenons la résistance du peuple irakien contre l’agression des armées impérialistes.
La solidarité avec le peuple irakien passe par la lutte contre notre propre impérialisme en construisant un mouvement anti-guerre et une riposte sociale pour faire reculer notre propre gouvernement aussi bien sur sa politique militaire que sur sa politique anti-sociale.
« Guerre à la guerre ! » car c’est à nous, maintenant d’engager une guerre permanente pour défendre nos droits et lutter contre les injustices que génère le capitalisme, système où toute paix réelle est impossible.
Campbell, [Bordeaux]
LES SOCIALISTES ALLEMANDS SUR LE PIED DE GUERRE
C‘était pourtant le grand scoop de début d’année, le socialiste allemand Schröder se disait opposée à la guerre en Allemagne. Ceux qui voyaient là dedans une manœuvre (réussie) pour gagner les élections n’étaient que de mauvaises langues…
Or c’est maintenant réaffirmé sur tous les médias. L’Allemagne participera aux opérations de l’OTAN contre l’Irak. Les soldats allemands prendront effectivement part aux opérations de l’OTAN dans le cas d’une guerre contre l’Irak, a déclaré Gerhard Schröder ce mercredi 11 décembre lors une interview télévisée. "L’Allemagne remplira ses obligations envers l’alliance... et cela signifie aussi bien sà »r protéger le territoire de l’Alliance" a t - il souligné.
Au quartier général de l’OTAN le 4 décembre, le secrétaire à la défense Paul Wolfowitz a suggéré que l’Alliance pourrait envoyer des avions de reconnaissance AWACS, qui emploient du personnel militaire allemand, pour soutenir les action américaines. Dans le cas d’une guerre contre l’Irak, les AWACS seront vraisemblablement utilisés pour surveiller l’espace aérien turc.