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L’EUROPE à€ 25
dimanche 30 décembre 2007, par
Le 13 décembre, il a été décidé au cours du sommet européen de Copenhague d’élargir la Communauté européenne qui va compter en son sein 25 membres au 1er mai 2004. Les 10 nouveaux sont la Chypre, Malte, la Slovénie, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie.
Ces nouveaux pays vont être dans l’obligation d’adopter les règles de fonctionnement du marché unique pour pouvoir assurer une stabilité à cette Europe. L’Union européenne actuelle, basée sur une économie libérale ne peut pas être bénéfique pour ces pays, quels qu’ils soient. En effet, l’Union européenne hyper industrialisée cherche de nouveaux débouchés, qui doivent rester stables à long terme.
La crise d’identité que l’Europe est en train de vivre actuellement était incontournable : elle est uniquement basée sur une économie de marché libéral. Demain, dans la logique impérialiste qui découle du capitalisme, la Communauté européenne va s’armer.
Cette Europe n’est basée sur aucune idéologie. Elle a été créée de toute pièce par des technocrates non représentatifs des Européens : Les députés européens n’ont par exemple qu’une voix consultative dans les affaires étrangères de l’Union européenne.
L’Europe que nous voulons n’est pas cette Europe, qu’elle soit à 15 ou à 25. Celle que nous souhaitons a été définie avec des milliers d’autres européens à Florence au cours du Forum Social Européen à peu près un mois avant le sommet de Copenhague.
L’Europe que nous voulons est une Europe plus démocratique, avec la participation des populations. En effet, le Forum Social de Florence a été la première grande discussion de masse sur le processus constituant l’Europe. Ensuite, chaque acquis social doit être considéré comme un seuil au-dessous duquel il ne faut pas descendre : Nous voulons l’égalité par le haut, pas par le bas. Nous ne voulons pas de cette Europe dont le but est la course au profit. Nous défendons les services publics et l’intérêt général. Nous refusons la précarité de l’emploi due à la révision des codes du travail de chaque pays européen et l’installation de la flexibilité qui permet une exploitation encore plus accrue. Mais malheureusement, les prochaines échéances européennes ne sont pas celles là : la libéralisation de l’électricité française en 2007, par contre, oui… C’est la raison pour laquelle, que ce soit à la fac contre les ECTS ou dans les services publics contre les ouvertures de capitaux, nous devons continuer à nous battre.
Leïla, [Marseille]