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19e Rencontres Internationales de Jeunes
Parce qu’un autre monde est à construire !
lundi 31 décembre 2007, par
Le constat, on le connaît : ça va mal ! Le fossé entre les pauvres et les riches s’accroît, la précarité augmente, l’éducation nationale est en crise. Bien sûr, il y a des luttes, en augmentation : novembre décembre 1995, les luttes contre la mondialisation capitaliste, la victoire des Mac Do, les manifestations lycéennes en 1998 et 1999… Pourtant, de très nombreux jeunes ont le sentiment que tout cela ne change rien. Que tout doucement, le monde bascule dans la barbarie. Dans les journaux, à la télévision, ce sont les mêmes catastrophes : les licenciements, les guerres, les réfugiés… On voit se multiplier ces évènements, comme on assiste impuissants au martyr du peuple palestinien. Pourtant, depuis quelques années, quelque chose a commencé à changer. Quelque chose qui traîne dans l’air : cette idée qu’un autre monde est possible. Ce slogan, on l’a vu à Seattle, à Gênes et à Barcelone. On l’a retrouvé à Porto Alegre et à Bangkok. Et il flotte sur les banderoles d’ATTAC, du MRG, du mouvement des Sans Terre. Derrière ce slogan, ce sont des centaines de jeunes et de salariés qui se mobilisent pour dire non au monde que l’on nous prépare. Pour refuser la marchandisation des services publics et du vivant. Pour contester aux patrons et aux actionnaires le droit de décider de ce que seront nos vies. Et pas simplement lors des manifestations internationales, mais aussi au quotidien, dans les grèves sur les 35h, contre la précarité et pour les libertés syndicales. Tous ceux et toutes celles qui se mobilisent font vivre concrètement cette idée : un autre monde est réellement possible ! Mais lequel ? C’est aujourd’hui la question centrale que nous devons nous poser. Quelle alternative à cette société ? Quel projet ? Quels objectifs ? S’agit-il de mettre un frein au capitalisme, sans changer ses règles de fonctionnement, ou bien s’agit-il de transformer radicalement cette société ? Pour nous, jeunes révolutionnaires, il ne peut s’agir seulement d’un aménagement : ce système n’est pas réformable. Depuis le départ, nous sommes investis dans toutes ces luttes, dans tous ces combats qui se mènent au quotidien contre l’exploitation et l’oppression. Nous participons activement à la construction de ces mouvements. Il est temps aujourd’hui de débattre de ce que nous voulons : quelle société ? quelle démocratie ? quel avenir ? Pas un débat en l’air, pour le plaisir de la discussion. Un débat qui permettent de faire le bilan de toutes les expériences concrètes des luttes, passées et présentes : les assemblées populaires en Argentine, la résistance du peuple palestinien, les différents forums sociaux, le budget participatif de Porto Alegre, les grèves des jeunes précaires… Des expériences auxquelles, partout à travers le monde, les militant-e-s lié-e-s à la Quatrième Internationale sont partie prenante. Nous invitons donc l’ensemble des jeunes et des militant-e-s à venir en discuter avec nous lors de la semaine que nous organisons à Brioude du 27 juillet au 4 août 2002. Si un autre monde est possible, il ne nous reste plus qu’à le construire !
Camille, [Rennes]