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Bulletin Jeune Travailleur n°23 - Décembre 2007
lundi 31 décembre 2007, par
À l’appel des associations de chômeurs et de précaires, ainsi que plusieurs organisations syndicales, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue le samedi 8 décembre pour manifester contre le chômage et la précarité. Ils ont raison de se battre en ces temps ou Sarkozy en a promis de finir avec le CDI, le service public de l’emploi, d’intensifier la chasse aux chômeurs. Il est indispensable que face à lui se dresse une mobilisation pour imposer des revendications de défense des intérêts des chômeurs, des précaires, de tous les travailleurs. Il faut une suite à la journée du 8 décembre.
Interdiction des contrats précaires !
Depuis les années 80, les contrats précaires se sont multipliés, soit disant pour lutter contre le chômage. Or depuis les années 80, malgré tout ces contrats précaires, le chômage a augmenté, s’est incrusté dans les quartiers populaires comme un véritable cancer. La précarité et le chômage frappe en premier lieu la jeunesse des milieux populaires. Dans une société ou 90 % de la population est salariée, le droit à l’existence passe par le droit à avoir un vrai emploi, stable. C’est pour cela que nous revendiquons l’interdiction de tous les contrats précaires, l’instauration du CDI comme seul et unique contrat de travail pour tous.
Un vrai emploi, un vrai salaire !
Avec le chômage de masse s’est développée une pauvreté de masse. 7 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (selon les critères européens) soit un revenu inférieur à 890 € par mois. 80 % des salariés du territoire gagnent moins de 2 000 € net par mois. Les profits des entreprises françaises explosent. Près de 470 MILLIARDS d’euros de profits pour l’année 2006, par exemple. Il y a largement de quoi financer des augmentations de salaires de 300 € net pour tous, et un SMIC à 1500 € net, tout de suite. Tous les « minima sociaux » (minimum vieillesse, indemnisation chômage, allocations etc.) doivent immédiatement être relevés à 1500 € net mensuel, minimum.
Interdiction des licenciements !
Chaque semaine annonce son lot de licenciements, de fermetures d’entreprises, de suppressions de postes, de non-renouvellement des contrats d’intérimaires. Dans beaucoup de ces cas, ces entreprises font pourtant beaucoup de profits ou dispose de grosses réserves d’argents qu’il pourrait utiliser pour maintenir l’emploi au lieu de les verser en dividendes aux actionnaires. Ce sont les plus jeunes qui sont les premiers touchés par ces mesures. Mais ce sont pourtant les travailleurs qui font tourner les entreprises, qui par leur travail créent les richesses et les profits ! Pas les patrons qui licencient ! Face à ce patronat sans scrupule, nous revendiquons l’interdiction des licenciements.
Un parti pour organiser et unifier les luttes de la jeunesse et des travailleurs
Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a lancé un appel à la construction d’un nouveau parti anticapitaliste. Ce parti sera le fruit du travail de tous ceux qui sont persuadés qu’il faut se battre au quotidien contre le gouvernement et les patrons, mais aussi s’organiser dans la durée pour faire gagner nos luttes et arriver à renverser cette société. Qu’il faut un parti de militants présents sur le terrain, implanté dans un maximum d’entreprises et de quartiers populaires. Partout, les militants des JCR et de la LCR proposent de débattre et de discuter de cette initiative, pour voir si il est possible de nous organiser le plus massivement que possible autour d’un programme politique clairement anticapitaliste. Pour préparer les luttes d’aujourd’hui ... et la transformation révolutionnaire de cette société !