La Rougeole n°82 - Mars 2008

A la rentrée prochaine, 11 200 postes de profs seront supprimés. Les conséquences sont déjà visibles et affolantes. Les Dotations Horaires Globales (ces dotations sont composées des heures dont a besoin chaque établissement pour couvrir les cours obligatoires, les cours en options, les modules et les heures d’aides individualisées) sont tombées dans de nombreux lycées. Le résultat a de quoi faire peur : en moyenne une centaine d’heures de cours se voit supprimer dans chaque bahut en raison des suppressions de postes.

Les classes sont déjà surchargées, les programmes jamais finis, les profs ne peuvent même pas consacrer du temps individuellement à leurs élèves. Alors avec, encore, une réduction d’heures de cours, comment allons-nous faire ? Comment pouvons-nous travailler dans de bonnes conditions ? Quelles chances nous sont données ?

C’est une éducation poubelle qui nous est donnée et des conditions de travail plus qu’insuffisantes pour les professeurs.

Tout cela entre dans la politique globale du gouvernement : pas de moyens donnés, pas d’investissements dans ce qui n’est pas rentable, dans ce qui ne leur fera pas gonfler leur porte-monnaie.

Leur seul objectif : qu’on sache lever la main, la baisser dès qu’on nous le demandera, qu’on sache faire fonctionner une machine dans une entreprise pour enrichir les patrons... Alors qu’on ai moins d’espagnol ou d’histoire... Ca ne leur pose aucun problème !
Nous ne pouvons accepter une chose pareille ! Dans chaque lycée, nous devons nous unir avec les professeurs et refuser complètement les dotations horaires globales. Des grèves ont eu lieu dans ce sens dans plusieurs lycées. Enseignants, personnels et lycéens ont manifesté ensemble devant les rectorats, après des assemblées générales communes. La lutte est la seule voie qui paye pour reprendre ce qui nous est dû !

Le 18 mars est une journée nationale de grève appellée par les syndicats de profs pour se battre contre les suppressions de postes. Nous devrons nous aussi être dans la rue !