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Contre les suppressions de postes et l’école à deux vitesses
Aujourd’hui dans la rue, demain on continue !
lundi 14 avril 2008, par
Depuis plusieurs semaines, les lycées se mobilisent contre les suppressions de postes.
Si le gouvernement réduit le nombre de postes et de matières étudiées, c’est pour que les seuls qui puissent s’en sortir ce soient les riches, qui ont accès aux bahuts d’élite et peuvent se payer des cours particuliers. Nous exigeons un même droit à l’éducation, dans tous les quartiers, dans toutes les régions !
La mobilisation prend de l’ampleur. Il y a de plus en plus de lycées en grève, et de lycéens en manif : plus de 80 000 jeudi 10 avril.
Les lycéens sont déjà en masse, mais le potentiel est encore énorme ! Et c’est un combat commun des lycéens, des profs et personnels de l’Education Nationale, des parents d’élèves... !
Qu’est-ce qu’on veut ?
* rétablissement des 11 200 postes de profs supprimés
* maintien des 80 000 postes que Darcos veut supprimer dans les 5 ans
* pas plus de 25 élèves par classe, et dédoublement des classes en Lycées Pro
* maintien des BEP et du Bac Pro en 4 ans
* pas de suppressions d’options
* droit de redoubler sans se faire virer
* contre le rapport Pochard (qui veut une éducation à deux vitesses, en mettant les lycées en concurence)
Structurer la mobilisation...
Dans tous les lycées, nous devons nous organiser, distribuer des tracts pour informer les lycéens qui ne sont pas encore mobilisés. La grève est la seule manière de dégager du temps et de l’énergie pour lutter. Organiser des Assemblées Générales de tous les lycéens permet de faire le point sur la situation et de décider ensemble des actions à mener.
Une fois qu’un bahut est mobilisé en masse, il faut étendre la grève dans les autres bahuts du coin. Plus nous sommes nombreux en manifestation, plus nous montrons notre force : c’est ça qui incite les autres à se mobiliser, et qui fait pression sur le gouvernement. Nous devons massifier la grève et les manifestations pour donner envie à tous les lycées de France de se mettre dans la bataille ! Dès maintenant nous devons nous préparer à reprendre la mobilisation après les vacances : les lycéens mobilisés doivent rester en lien les uns avec les autres. Il faut organiser des coordinations dans tous les départements et meme au niveau national.
« Sarko t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ! »
La politique de casse des droits sociaux que mène le gouvernement touche tous les profs et tous les personnels de l’éducation. Plus largement, Sarkozy et son gouvernement s’en prennent à tous nos droits : ils font la chasse aux immigrés, ils ne font rien pour augmenter les salaires de misère, ils cassent les retraites et le code du travail...
Il faut en finr avec Sarkozy et sa politique ! C’est un mouvement d’ensemble de tous les jeunes et de tous les travailleurs qui pourra les stopper. A nous de mettre le feux aux poudres !
Pourquoi faire des Assemblées Générales ?
Une AG, c’est quoi ?
Les AG sont des moments où tous les lycéens prennent le temps de discuter tous ensemble de la mobilisation, à la fois pour analyser les attaques et leurs conséquences sur nos conditions d’études et pour discuter ensemble des moyens d’action à mettre en place pour faire céder le gouvernement.
Un lieu pour se convaincre.
Les AG permettent d’échanger des arguments pour convaincre plus de gens de se mobiliser et de se mettre en grève. Sans ces moments, il n’y a que les gens déjà convaincus qui se mobilisent.
Un lieu pour tous prendre part aux décisions.
C’est dans les AG que se prennent les décisions pour la mobilisation. Tous les lycéens peuvent participer aux votes sur les revendications, sur la grève ou le blocage. C’est ça la démocratie. On décide en connaissance de cause, après avoir débattu et chacun peut soumettre les propositions qu’il souhaite au vote.
Le blocage, ça sert à quoi ?
Le point de départ c’est que les lycéens n’ont pas le droit de grève. On est sanctionné par l’administration dès qu’on va en manifestation.
Le blocage permet de ne pas être sanctionné quand on se met en grève un jour où on a cours puisqu’il permet d’annuler les cours.
Mais, il ne mène pas automatiquement à la mobilisation de tous les lycéens et profs qui se retrouvent « bloqués ». Pour que l’annulation des cours mène à une véritable grève, il faut avoir fait un travail d’information sur ce qui se passe, avoir convaincu au moins une bonne partie du lycée que ce qui se passe est grave. On peut faire ce travail grâce à des distributions de tract, par des passages dans les salles de cours… De plus, il faut réussir à convaincre qu’il faut se mettre en action et pas simplement rentrer chez soi au moment du blocage.
Parfois, les débrayages sont plus efficaces que les blocages, car ils ont un aspect « dynamique » et permettent d’entraîner plus de monde.
Non à la répression !
La répression policière est forte en ce moment.Il y a des arrestations, les flics rentrent dans les lycées pour empêcher les blocages. C’est un moyen pour essayer de casser la mobilisation, ils essaient de faire passer l’envie aux lycéens de se mobiliser. Il faut l’anticiper, prévoir de ne jamais rester seul à la merci des forces de police ; être prêts à résister (en se mettant en chaîne), être réactifs par rapport aux attaques possibles. En cas d’embarquement, il faut que tous les lycéens mobilisés se rendent au commissariat. Il faut avoir des numéros d’avocats, de syndicalistes locaux (à commencer par les profs), de parents d’élèves favorables au mouvement (FCPE), d’élus locaux de gauche…
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