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COMBATTONS POUR UNE AUTRE ORGANISATION DU TRAVAIL

samedi 16 décembre 2006, par JCR-RED

Au-delà de la question de l’urgence sociale et de la nécessité d’obtenir dès maintenant des mesures réduisant l’insécurité économique, nous voulons changer radicalement la société et imposer en particulier une autre forme d’organisation du travail. Si la contribution de tous et toutes et nécessaire pour le développement harmonieux d’une société, elle doit se faire en l’absence d’inégalités et de rapports d’oppressions.

C’est pourquoi nous défendons les droits essentiels des travailleurs et des travailleuses. D’abord, le droit au travail, c’est-à-dire la garantie pour tous et toutes de trouver sa place dans la société à travers une activité productive et d’en tirer des revenus suffisants. Ensuite, l’autogestion, qui a pour principe que les producteurs-trices participent aux décisions concernant l’organisation de leur travail.

Ces droits fondamentaux ne peuvent exister dans le cadre de la société capitaliste. En effet, le capitalisme repose sur deux principes - l’exploitation et l’aliénation - qui sont contradictoires avec une philosophie libératrice des individus. L’exploitation signifie que les patrons au titre de la propriété des moyens de production (machine, batiments, etc..) extorquent aux travailleurs-ses une partie de la richesses qu’ils produisent sous la forme du profit. C’est l’exploitation qui explique l’ampleur considérable des inégalités sociales dans les sociétés contemporaines. L’autre principe est l’aliénation des travailleurs-ses dans le cadre de leur activité productrice. La dictature qu’exerce le patron au sein de son entreprise en imposant pendant les heures de travail des tâches auxquelles les salarié-e-s sont contraints de se soumettre signifie que, pendant le travail, les producteurs-trices ne s’appartiennnent plus à eux-mêmes mais appartiennent au patron. Pour imposer le droit de chacun à tirer un revenu juste de son travail et à contrôler le cadre de son activité productrice il faut remettre fondamentalement en cause le pouvoir des patrons.

L’autre dimension réellement émancipatrice par rapport au travail du projet de société que nous portons concerne la réduction du temps de travail. Le développement technologiquepermet doit permettre d’épargner à l’humanité la peine physique au travail mais doit également permettre de réduire considérablement le temps de travail. Cette réduction radicale du temps de travail dans les décennies à venir rend possible l’hypothèse d’un rythme de l’ordre de dix heures de travail par semaine. Cela ne signifie pas que nous considérons que le bonheur de l’humanité réside dans une société du loisirs constituées d’individus consommateurs. En revanche, nous sommes convaincus qu’une société d’individus véritablement libres doit laisser à chacun du temps pour s’investir dans les activités de son choix. Ces activités librement choisies contribueront d’une façon différente à la richesse et la diversité de la société dans son ensemble.

(octobre 2000)

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