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Appel de la Coordination Nationale Lycéenne du 17 mai
mardi 20 mai 2008, par
Nous, lycéens représentants de 90 lycées, de la région parisienne et de Tarbes, Toulouse, Bayonne,Poitiers, le Mans réunis à Paris le 17 mai 2008, affirmons notre volonté de poursuivre la mobilisation commencée le 18 avril, et même auparavant dans certains établissements.
Nous ne pouvons pas nous contenter des annonces de Xavier Darcos et considérer la journée du 15 mai comme un « baroud d’honneur ». Ses annonces sur la réforme du bac pro sont au mieux floues et sans garanties ; au pire, elles entraîneront une individualisation des diplômes, c’est-à-dire des bac sans contenu et valeur reconnus nationalement. La mise en place d’un « service public d’aide individualisée » s’apparente à mettre un pansement sur une jambe de bois. Elle va de plus accentuer les heures supplémentaires et nécessiter l’embauche de jeunes précaires, là où le mouvement demande plus de postes d’enseignant.
Notre mouvement ne concerne pas seulement les conditions d’études. Il s’agit également de notre avenir : avec une Education à deux vitesses, sans moyen, des diplômes dévalorisés, quelle formation aurons-nous ? Quelles garanties et protections aurons-nous demain sur le marché du travail ?
Face à notre mouvement, Darcos, Fillon et Sarkozy jouent la provocation. Nous savons qu’ils sont déterminés et qu’ils ne céderont que face à un mouvement d’ampleur des jeunes scolarisés et des salariés, du public comme du privé. Nous appelons à la construction de ce mouvement d’ensemble contre la casse des acquis sociaux, des services publics et du droit du travail. Ce mouvement devra mettre un coup d’arrêt à la politique de destruction sociale Sarkozy.
La journée de grève et de manifestation du 22 mai, pour les retraites, doit être une échéance de notre mouvement. Après le succès du 15 mai, avec 250 000 personnes dans les rues, il s’agira d’un nouveau pas vers la convergence des luttes.
Nous maintenons nos revendications :
– Non à la suppression des 85 000 postes de profs d’ici 2012
– Maintien des BEP, abandon de la réforme du Bac pro
– Non à l’application du rapport Pochard
– Non aux heures supplémentaires pour les professeurs
– Des moyens à la hauteur des besoins de l’Education Nationale
– Pas plus de 25 élèves par classe
– Embauche de tous les personnels nécessaires (TOS, infirmières, assistantes sociales...)
– Non à la suppression de la carte scolaire
– Non à la suppression des options
– Abrogation de la LRU
– Régularisation de tous les sans-papiers
– Arrêt immédiat de toute répression administrative et policière des mouvements sociaux
– Droit de s’organiser et de faire grève pour les lycéens
Nous appelons donc les lycéens à participer massivement aux journées du 18 mai à Paris, du 22 mai avec les salariés et du 24 mai avec toute l’Education nationale. Il faut s’organiser dans les lycées, faire des assemblées générales, s’adresser à tous les lycéens non mobilisés pour les entraîner de nouveau dans la lutte. Il faut organiser la solidarité face à une répression de plus en plus brutale : interventions policières « musclées » sur les piquets de grève, arrestations, convocations par les proviseurs, conseils de discipline, chantage au refus de réinscription...
Nous devons imposer nos droits (de réunion, d’expression, de manifestation, de grève) dans les lycées. Ces droits doivent être garantis dans chaque établissement et en permanence. Voilà ce que serait un vrai « statut lycéen », voilà ce que seraient de véritables acquis démocratiques.
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