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RSA, réforme du smic : toujours plus de précarité
samedi 25 octobre 2008, par
Le gouvernement a refusé d’augmenter
le SMIC cette année malgré la
hausse des prix. Ce refus fait écho
aux intérêts du patronat qui conteste l’idée
même d’un salaire minimum, qui constitue
à ses yeux un obstacle à la « libre concurrence
». Il voudrait que le niveau minimum
de revenu ne soit plus pris en charge par
le salaire direct, versé par le patron, mais
assuré par l’État qui compenserait les salaires
au rabais payé par les employeurs. Pour
les satisfaire, le gouvernement veut réformer
le SMIC et instaurer le RSA.
Dans la future réforme du SMIC, prévue
dans les prochains mois, sera mise en
place l’annualisation de celui-ci. Qu’est-ce
que ça signifie ? Le salaire minimum ne
sera plus calculé au mois mais à l’année,
ce qui permet donc d’inclure les primes
dans son calcul. Auparavant, nous étions
assurés de toucher un salaire de base
minimum, les éventuelles primes s’y rajoutaient.
Désormais la prime résultera d’une
baisse du salaire de base. Pour nous les
jeunes, ça promet encore une baisse de
nos revenus, vu que près de 30% des
« smicards » ont moins de 26 ans !
Le RSA, dont on entend beaucoup parler
à la rentrée comme étant une mesure
de « gauche » est, là aussi, une réforme
qui répond aux besoins des patrons. Son
principe consiste à inciter les chômeurs à
accepter des emplois à temps partiel et, via
la prime du RSA, d’augmenter leur revenu
jusqu’à hauteur du SMIC. Pour ce faire, il
faudra que tout les bénéficiaires du RMI
soient inscrits à l’ANPE pour continuer
à y avoir droit et seront ainsi soumis au
nouveau régime qui oblige les chômeurs
à accepter les emplois qu’on leur propose,
sous peine de se voir supprimer leurs
indemnités. Dans la pratique un certain
nombre de « rmistes » n’accepteront pas
les boulots humiliants, précaires et souspayés
qu’on va leur proposer... Et se verront
supprimer leur RMI. Ils n’auront donc
plus le moindre revenu ! Du pain béni pour
les patrons qui pourront développer la
précarité et payer leurs salariés une misère
en temps partiel, puisqu’ensuite c’est l’État
qui prendra en charge le revenu minimum
à leur place !
Contre la précarité et les revenus de
misère, nous revendiquons un SMIC à
1500 Euros net, 300 euros d’augmentation
pour tous et l’interdiction des contrats
précaires !
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