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Jeunes travailleurs, jeunes précaires

mercredi 10 janvier 2007, par JCR-RED

La place de la jeunesse dans le monde du travail revient très souvent au cœur des débats politiques, comme au moment du mouvement contre le CPE. Si le problème du chômage chez les jeunes est réel, non seulement les solutions apportées par les différents gouvernements sont mauvaises, mais surtout le chômage n’est pas le seul problème auquel nous sommes confrontés.

Les jeunes travailleurs ou l’exploitation au maximum

Toutes les mesures prises jusqu’ici pour « favoriser l’emploi de la jeunesse », n’ont fait que renforcer sa précarité. La dernière loi sur l’égalité des chances, par exemple, favorise le travail des jeunes de moins de 16 ans et le développement de leur travail de nuit. De plus en plus, on développe des accords entre l’Éducation (collèges, lycées, universités) et les entreprises. Ainsi, ces dernières peuvent-elles imposer une formation aux jeunes en fonction de leurs intérêts. Toutes les lois sur l’apprentissage ne font que durcir les conditions de travail des apprentis, mais sans qu’à un seul moment il n’y ait d’augmentation de salaire. L’une des mesures les plus terrifiantes prise ces dernières années a été l’abaissement de l’Âge limite pour l’utilisation des machines dangereuses, surtout dans l’industrie ou le bâtiment, sans que l’on parle d’une amélioration des conditions de sécurité, alors que les accidents de travail sont déjà en constante augmentation dans ces deux secteurs.

Mais une jeunesse qui se mobilise

C’est donc la jeunesse qui devrait avoir le plus de raisons de se mobiliser, mais les choses sont bien moins simples qu’elles ne le paraissent. Les contrats des jeunes salariés sont majoritairement précaires (intérim, CDD, CES…), ce qui fait qu’à tout moment, on peut perdre son boulot. Les jeunes ont aussi plus de réticence à se mobiliser. Alors que 9% des salariés sont syndiqués, moins de 1% des jeunes le sont. Mais pour que le tableau soit complet, il faut surtout parler de la grande force de mobilisation de la jeunesse. Que ce soit à McDo ou à Citroën, les grèves impulsées ou dirigées par des jeunes sont très souvent extrêmement radicales et peuvent durer très longtemps. C’est ainsi que l’on connaît une série de victoires là où des jeunes salariés sont présents et mobilisés.

Papy, [Nanterre]

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