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Gaza : un massacre en direct
mercredi 10 janvier 2007, par
Le 8 novembre 2006, l’armée israélienne commettait un massacre épouvantable dans la Bande de Gaza, tuant et mutilant des dizaines de civils innocents pendant leur sommeil, pour la plupart des femmes et des enfants dont 18 membres d’une même famille.
Cet acte s’ajoute à la longue liste des crimes de guerre israéliens contre des Palestiniens innocents, dont le seul tort est d’être déterminés à se débarrasser de décennies de colonisation et d’occupation militaire. Depuis le mois de juin, plus de 490 Palestiniens ont été tués. En plus des bombardements et incursions répétées, les assassinats ciblés se sont poursuivis, accompagnés « de dommages collatéraux ». Et comme l’a précisé un officier israélien, ce n’est que le début : « A l’avenir, nous serons impliqués dans d’autres missions dramatiques… Les opérations dans la Bande de Gaza prendront un caractère différent dans le futur, similaires à ce que nous avons fait à Beit Hanoun. » L’armée de l’air israélienne a bombardé les six transformateurs de la seule centrale électrique de Gaza. La pauvreté à Gaza atteint désormais 75% de la population.
Ils avaient dit « retrait ? »
En août 2005 Israël avait retiré ses colons et ses forces armées de Gaza, en affirmant que cela mettrait fin à une occupation militaire de 38 ans. En réalité ils ont organisé le siège des 1,4 million de Palestiniens habitant Gaza. Israël a gardé le contrôle de la mer, de l’espace aérien et des passages des marchandises. Le passage de Rafah vers l’Égypte a été la plupart du temps fermé depuis le 25 juin. Or il est la seule possibilité d’entrer et de sortir pour 1,4 million de Palestiniens. Sans ce passage, les Palestiniens ne peuvent recevoir de traitements médicaux introuvables à Gaza, ils ne peuvent pas voir leur famille, aller à l’Université ou trouver du travail à l’extérieur et ceux de l’extérieur ne peuvent pas revenir chez eux.
Quand les gouvernements européens collaborent avec l’occupant
Cette fermeture est la conséquence de décisions politiques de l’Union européenne qui a pris la responsabilité de la supervision du passage de Rafah lors des accords de novembre de 2005 dirigés par Condoliza Rice. Les contrôleurs européens partent dès que les Israéliens le décident et ce retrait entraîne la fermeture immédiate du passage. En juillet, sept Palestiniens qui attendaient en Égypte de passer à Gaza sont morts en attendant de traverser Rafah.
Comme l’a déclaré « Stop The Wall », la coalition d’ONG palestiniennes, qui appelle au boycott d’Israël, « les crimes quotidiens et les tueries expriment la politique sioniste de terreur et de génocide contre notre peuple. Cette politique veut que nous nous rendions inconditionnellement, que nous vivions dans des ghettos, que nous partions ou que nous mourrions sous les balles. Dans les ghettos de Gaza ou de Cisjordanie, emprisonnés dans des murs de béton et des barbelés à lames, les Palestiniens deviennent les otages d’une machine vicieuse de sanctions, de famine et d’invasion. »
Qui entendra leur appel ?
Pauline, [Saint-Denis]