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Poutine : le boucher du Kremlin

vendredi 12 janvier 2007, par JCR-RED

Le régime de terreur de Vladimir Poutine fait de nombreuses victimes : toute résistance à sa politique autoritaire est réprimée au plus fort.

Un régime sanglant...

Après six ans de pouvoir absolu, le maître du Kremlin continue de se comporter dans la plus pure tradition du KGB : contrôle et fichage des ONG, arrestations de militants altermondialistes lors du sommet du G8 à St Pétersbourg, trucage des élections, casse des retraites, censure des médias…
L’assassinat de la journaliste, Anna Politkovskaïa en témoigne. L’ex-reporter du journal indépendant « Novaïa Gazeta » a été plusieurs fois menacée de mort et a subie une tentative d’empoisonnement en 2004, alors qu ‘elle se rendait dans le Caucase. Elle a été l’une des rares journalistes à rendre compte de la situation en Tchétchénie, en dénonçant dans ces articles les exactions des troupes russes, la situation désastreuse de la population et la politique de Poutine.
La mort de l’ex-espion russe Alexandre Litvinenko est un autre exemple. Empoisonné au polonium 210, car il aurait eu en sa possession des documents sur des délits commis par le gouvernement, notamment sur l’affaire Loukos, groupe pétrolier russe. Cet opposant aurait également accusé les services secrets russes d’avoir organisé eux-mêmes la vague d’attentats attribuée aux Tchétchènes en 1999.

... au service de la « nouvelle classe riche »

Le prix fort est aussi pour les pays dépendant des ressources gazières russes : l’Ukraine l’année dernière, la Biélorussie aujourd’hui. Le bras de fer a bien failli courir à la catastrophe pour les populations : Moscou exigeant pour l’année 2007 une augmentation importante du tarif du gaz russe, la Biélorussie n’avait donc que deux solutions, accepter ces conditions ou se faire couper le gaz. Les deux parties sont finalement parvenu à un accord à 23H58 soit deux minutes avant l’expiration de l’ultimatum lancé par Moscou.
Poutine à souhaité renationaliser l’entreprise GAZPROM, numéro un mondial du gaz, pour s’accaparer des profits florissant de cette entreprise de 300 000 salariés. Il l’utilise comme moyen de pression sur la scène international, car l’Union Européenne est dépendante à 30% du gaz russe. Les nouvelles hausses de tarifs suivront par ricochet aux autres pays.
Cette dictature permet l’enrichissement et le développement de la « nouvelle classe riche », issue en grande partie de l’ancienne bureaucratie soviétique. Les pauvres, les vieux, les invalides, les orphelins, les travailleurs sont livrés à eux mêmes.

Une révolte naissante

Combien de temps la population, apeurée et désespérée va-t-elle se laisser faire ? Comme toute évolution en douceur semble impossible, les discours les plus radicaux trouvent de plus en plus d’écho…
Si révolution il y a en Russie, elle ne sera ni rose comme en Géorgie, ni orange comme en Ukraine. Elle sera « de couleur rouge sang, » prédisait Anna Politkovskaïa.

Philippe, [Annecy]

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