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CONCLUSION...

samedi 16 décembre 2006, par JCR-RED

L’idée répandue selon laquelle le féminisme est dépassé car « tout a été gagné par les luttes des années 1970 » est donc illusoire : les acquis sont remis en question et l’égalité effective entre hommes et femmes est encore à atteindre dans tous les domaines.

Il importe de comprendre les causes de cette domination, qui se traduit par une oppression des femmes, et de suggérer les voies de son dépassement.

Le capitalisme n’a pas inventé l’oppression des femmes. Dans l’Antiquité, au Moyen âge, leur sort était même pire. Il n’a fait qu’assimiler celle-ci dans son propre fonctionnement. Cela pourrait laisser croire que c’est par nature que les femmes sont les inférieures des hommes, le biologique expliquerait l’oppression. Or, de notre point de vue, c’est le fruit d’une construction sociale et mentale. Les femmes subissent une oppression spécifique qui d’après nous ne peut être combattue que par la construction d’un mouvement autonome des femmes. Par mouvement des femmes nous entendons toutes les femmes qui s’organisent à un niveau ou à un autre contre l’oppression que leur impose la société. Ce qui n’empêche pas que certains groupes soient mixtes, mais le mouvement doit être organisé et dirigé par des femmes. Le mouvement des femmes est très hétérogène, il touche toutes les couches de la société et n’est rattaché à aucune organisation politique en particulier. Ce mouvement est indépendant : il considère la lutte pour les droits des femmes comme une priorité absolue et refuse de subordonner cette lutte à d’autres intérêts, il n’est subordonné aux décisions ou à l’orientation d’aucune tendance politique, ni d’aucun groupe social ; il est décidé à mener la lutte jusqu’au bout, par tous les moyens et avec toutes les forces qui se révèleront nécessaires. Indépendant ou autonome ne signifie pas pour nous indépendant de la lutte des classes ou des exigences des salariéEs ; Au contraire, étant donné les liens entre capitalisme et oppression des femmes, seule une convergence entre les objectifs féministes et la lutte pour une transformation radicale de la société permettra le rassemblement des forces nécessaires pour atteindre les buts des femmes. Il n’y aura pas de féminisme sans socialisme, ni de socialisme sans féminisme !

février 2000

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