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Edito

vendredi 12 janvier 2007, par JCR-RED

Les derniers jours de l’année 2006 ont été occupés par autre chose que les fêtes : le problème du logement.

Suite à une initiative médiatique sur le Canal St Martin (mettre des tentes rouges pour les SDF), un débat s’est ouvert à une large échelle sur la crise du logement que nous connaissons depuis plusieurs années.

Les jeunes sont directement touchés par ce problème : nous sommes forcés de rester de plus en plus longtemps chez nos parents (ce qui signifie pas ou peu d’autonomie, notamment sur les questions de sexualité), car les loyers sont trop chers et qu’il n’y a pas assez de chambres en Cité-U par exemple.

Si cette question s’est invitée sur l’arène publique, ce n’est pas principalement grâce à l’action (modérée) des Enfants de Don Quichotte, mais avant tout car la situation politique actuelle ouvre des brèches pour poser de telles questions.

La situation se dégrade massivement pour la majorité de la population : logement, salaires, privatisations, répression, racisme... Les Le Pen, Sarkozy et autres Royal aimeraient bien enfermer le débat sur des questions comme l’insécurité ou l’immigration. Mais ça ne fait pas disparaître les vrais problèmes…

Ce décalage rend possible l’émergence de luttes sociales d’ampleur : c’est ce qui peut se passer avec la question du logement, et c’est ce qui se passe déjà avec les luttes des sans-papiers depuis la rentrée.
Pour regagner du terrain sur ces questions, il faut imposer un rapport de force ! Le gouvernement ne cédera pas un pouce de terrain face à des actions médiatiques.

Il faut donc une manifestation d’ampleur sur le logement, et il faut réussir la manifestation appelée par les lycéens, le 18 janvier, pour la régularisation des sans-papiers.

Enfin, la situation est déterminée par l’approche des élections. Ces élections seront un moment de politisation pour beaucoup de gens, notamment pour tous ceux qui se sont radicalisés dans les luttes de ces dernières années. Mais on veut nous faire comprendre que ce n’est pas le moment d’ouvrir sa bouche : on pourra s’exprimer avec son bulletin de vote dans quelques mois… Pour nous, cette campagne électorale est au contraire l’occasion de porter la voix des luttes ! Pendant les prochains mois, nous devrons continuer à nous battre pour nos conditions de vie, d’étude, de travail… C’est pourquoi nous soutenons Olivier Besancenot, le candidat de la LCR.

Parce que notre avenir vaut plus que leurs profits !

Et parce que le seul moyen de gagner, c’est la lutte !

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