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Expulsions à Cachan

vendredi 12 janvier 2007, par JCR-RED

L’histoire des 1000 de Cachan dure depuis août 2004. Le préfet vient les voir dans leur bâtiment du CROUS de Cachan, où ils logent depuis un petit moment : il leur dit qu’ils vont être régularisés, avoir des logement... En septembre 2004, la préfecture crée même une cellule pour déposer les dossiers et les traiter « étage par étage ». En novembre, les résultats du 5éme étage sortent : ceux qui ont des papiers vont à l’hôtel prés d’Orly et ceux qui n’ont pas de papiers minavont recevoir des arrêtés de reconduite à la frontière... Les familles refusent... Et les choses vont s’envenimer : le préfet tente d’évacuer le 5éme étage, les familles refusent de partir.

En janvier 2006, il leur propose un protocole d’accord : ceux qui vont voir ou qui ont fait 10 ans sur le territoire vont être régularisés et relogés dans des mobil home. Les sans-papiers seront toujours sous le coup d’arrêtés et le protocole prévoit même le renforcement du contrôle policier aux alentours du bâtiment (article 4). Les 1000 de Cachan décident d’organiser une manifestation en direction de la sous-préfecture de l’Haÿ-les-Roses durant l’été ; là-bas, le préfet les insulte et sous la pression promet qu’il n’expulsera personne. Mais, bien entendu, la parole d’un homme comme ça ne vaut pas un clou : le 17 août, 800 CRS débarquent pour les expulser. Tous les sans-papiers vont directement au centre de rétention.

On leur propose encore l’hôtel, mais les familles veulent des garanties : être sûres que les sans-papiers ne seront pas expulsés, qu’ils aient le droit de faire à manger dans l’hôtel plutôt que d’acheter la nourriture de l’hôtel, vendue à des prix exorbitants, que l’hôtel soit plus proche de leur travail. Le préfet leur laisse 15 minute pour réfléchir... La réponse sera bien sûr négative. Alors les CRS chargent les familles, les gazent : plusieurs femmes enceintes font des fausses couches, d’autres enfants en bas âge sont violentés, une femme est blessée grièvement.

C’est à ce moment-là que les élus se décident à les soutenir. Sous la pression encore une fois, le préfet décide de les héberger dans le gymnase de Cachan pendant trois jours, le temps de trouver une solution... Ils y sont encore !

Mina, [Nanterre]

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