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Mobilisation des sans papiers
vendredi 12 janvier 2007, par
Les attaques du gouvernement contre les sans papiers ne cessent de se multiplier, avec notamment la loi CESEDA qui durcit le droit de séjours des étrangers en France.
Une forte mobilisation des collectifs de sans papiers et les grosses manifestations de cet été se sont créées contre ces lois racistes. Mais ce n’est qu’un début, ce que l’on voit, c’est qu’il y a un fort potentiel de mobilisation avec un large écho grâce notamment au Réseau Education Sans Frontières. Créé le 21 juin 2004, il a permis à de nombreux élèves de sortir de l’isolement et de mener une lutte pour leur régularisation et celle de leur famille.
Le rapport de force créé par ces luttes est à l’origine de la circulaire de 13 juin 2006, qui a permis la régularisation de près de 7 000 sans papiers. C’est le bilan final annoncé par le ministère alors que les 25 000 autres dossiers n’ont pas reçu de réponse et que des familles ont été expulsées !
Le Réseau Universités Sans Frontières s’est fondé le 29 juin 2006 sur le modèle du RESF. Il se donne pour objectif de fédérer les initiatives existantes en faveur des étudiants étrangers sans papiers et de créer des collectifs de soutien dans les universités. Chaque année, des centaines d’étudiants étrangers se voient refuser le droit de s’inscrire à la fac. Ils subissent ces lois racistes qui visent toujours plus à sélectionner les bons et les mauvais étrangers ! La sélection s’accélère encore cette année avec les Centres pour les études en France (CEF) qui filtrent les étudiants selon leur moyens financiers et en fonction de leur potentielle future rentabilité pour l’Etat français. La Demande d’Admission Préalable (DAP) est aussi un moyen de sélection, spécialement pour les étrangers hors UE et notamment dans les anciennes colonies françaises. Le RUSF appelle à se battre pour l’égalité des droits entre étudiants français, étrangers et pour la régularisation de tous les étudiants sans-papiers, afin que la seule possession d’une carte d’étudiant donne accès au titre de séjour et que la seule signature d’un contrat de travail permette d’accéder à l’emploi.
Merouane & Brahim, [Nanterre]