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Guerre et résistance

vendredi 12 janvier 2007, par JCR-RED

Depuis le 11 septembre 2001, la guerre sans limite, stratégie de Bush junior n’a cessé d’être d’actualité. D’abord l’Afghanistan pour montrer au monde qu’attaquer les Etats Unis signifie défier la plus grande puissance mondiale et par la même occasion s’approprier le pétrole de la mer caspienne. Ensuite, l’Irak, objectif de longue date des États-Unis, comme zone stratégique de la région et aussi comme source de richesse pour son pétrole.

Nouvelles menaces

Aujourd’hui, les menaces contre l’Iran et la Syrie se font de plus en plus claires. L’Iran, pour une question stratégique sur plusieurs niveaux, aussi bien sa situation géographique, les ressources de son territoire et, question plus que d’actualité, son poids politique dans la région. L’objectif des États-Unis, le « projet Grand Moyen-Orient » est ainsi clair : prendre le contrôle de l’intégralité de cette région du monde, et ce notamment en s’appuyant sur son allié le plus cher... L ‘État d’Israël , au premier rang de la guerre totale menée par le gouvernement des États-Unis depuis le 11 septembre contre les peuples du monde arabo-musulman. Le plan colonial de l’État sioniste s’inscrit dans le projet impérialiste de domination de l ensemble du Moyen-Orient, « un Grand Moyen-Orient » dont Israël serait le principal « chien de garde » pour les États-Unis et les puissances impérialistes.
L’État d’Israël n’a d’existence et de réalité que dans la conquête des terres palestiniennes et dans la course pour la domination économique et militaire de ses voisins arabes.

Situation en Palestine

Les Palestiniens vivent sous occupation depuis près de 60 ans, près des deux tiers d’entres eux (environ 6 millions) sont réfugiés et vivent dans des camps, dans d’autres pays (Liban, Syrie, Jordanie...) ou en Cisjordanie et à Gaza.
Vu la décision d’Israël d’annexer tous les « blocs de colonies », ce qui resterait au mieux pour un « État Palestinien » serait 10% des terres de la Palestine historique, et ce en quatre cantons séparés... Depuis le mois de Janvier, la punition imposée aux Palestiniens pour avoir choisi le Hamas, est le non paiement de leurs salaires puisque les subventions de l’UE et des États-Unis ont été suspendues. La situation de chaque jour pour les palestiniens de Cisjordanie, c’est de nouveaux cheks points qui apparaissent, le mur de l’apartheid qui se développe, les colonies qui s’étendent toujours plus ... Tout cela entraînant à chaque fois les destruction de nombreuses maisons et de champs. Les arrestations et exécutions sont quotidiennes ; plus de 10 000 palestiniens (dont 500 mineurs) sont emprisonnés en Israël (mais eux ne sont pas considérés comme des otages...) .
A Gaza, l’été fut meurtrier, plus de 200 Palestiniens tués et 800 blessés, des centaines de maisons bombardées, et un blocus humain et économique qui dure maintenant depuis trois mois.

Le Liban une nouvelle fois attaqué

Le Liban qui a également l’habitude des attaques impérialistes de son voisin a subit cet été la sixième guerre contre Israël. 165 000 bombes israéliennes sont tombées au Liban . En représaille de l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah, Israël a fait 1260 morts et a commis 6 massacres abominables. Le plus connu est Cana mais il y a également les villes de Srifa, Marwahine, Al Qaa , Roues et Chiyeh . Aujourd’hui, un million de réfugiés sont dans une situation très précaire et vivent dans l’incertitude.
Au-delà des pertes humaines, Israël a tenu sa promesse, à savoir « ramener le Liban 60 ans en arrière économiquement. » En effet 60% des infrastructures ont été détruites, 146 ponts, cinq centrales électriques ce qui signifie pour les habitants de Beyrouth encore aujourd’hui plus de 15 heures d’interruption d’électricité par jour.

En plus de l’économie du pays, l’agriculture est également très touchée. La plaine du Bekaa , source essentielle d’alimentation du pays, n’est aujourd’hui plus cultivable, car 25 % des bombes phosphoriques a fragmentation jetées par Israël n’ont toujours pas explosé. De plus, le bombardement d’une centrale pétrolière a provoqué une marée noire, ce qui signifie que la pêche n’est également plus praticable. Le peuple libanais risque aujourd’hui une pénurie alimentaire. Malgré ces pertes, il s’est lancé dans la reconstruction, plus motivé que jamais par la victoire de la résistance. Résistance où des millions de Libanais et de Palestiniens se sont retrouvés derrière Nasrallah. Un dangereux leader, « terroriste », aux yeux de l’administration Bush et de ses alliés. Nasrallah qui réclame aujourd’hui l’élection d’un nouveau gouvernement qui représenterait réellement la résistance.

Cette victoire a redonné confiance et elle aura un poids énorme pour le peuple libanais, pour le peuple palestinien, mais également pour tous les peuples de la région. C’est en effet la première victoire pour les peuples arabes contre l’armée israélienne, élément structurel de l’ État israélien. Israël a subit un échec, qui en est aussi un pour l’impérialisme américain.

Résistance sans limite !

Mais aujourd’hui, la finul se déploit, plus de 5000 soldats français y participent. La résolution 1701, adoptée par l’ONU, implique le désarmement de toute forme de résistance. Soutenir la résistance du peuple libanais, du peuple palestinien, c’est se battre contre le projet de Bush. Ne pas dénoncer le rôle de ces troupes dans l’expansion du contrôle impérialiste dans la région serait une grave erreur. Laisser venir une guerre contre l’Iran et la Syrie en serait une aussi.

La guerre de Bush est sans limite, alors n’en imposons pas à la résistance des peuples de cette région qui ont aujourd’hui fait la preuve qu’une victoire était possible !

Rola, [Jussieu] et Pauline, [Saint-Denis]

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