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Procès de SEGI  : 23 jeunes emprisonnés au Pays Basque

Assez de répression  : autodétermination  !

dimanche 4 février 2007, par JCR-RED

Le 19 janvier dernier le tribunal suprême de l’État Espagnol a condamné 23 jeunes militants de Segi -organisation de jeunesse Basque luttant pour l’indépendance et le socialisme- à 6 ans de prison pour appartenance à une organisation « terroriste ». Il faut savoir que la majorité de ces jeunes avaient déjà fait presque 4 ans de prison préventive. Suite au jugement quatre d’entre eux ont été arrêtés, un mandat d’arrêt international est lancé pour les 19 autres.

Le tribunal vient de tirer un trait d’égalité entre une organisation politique et une organisation « terroriste » pour le seul motif que ses objectifs, à savoir l’indépendance, sont les mêmes que l’ETA. En fait on ne juge plus la participation effective à la lutte armée, mais les objectifs politiques défendus par la gauche basque. Drôle de façon pour les tenants du gouvernement central d’encourager à l’abandon des armes. C’est une jurisprudence grave de conséquences pour les autres procès qui s’annoncent. Cette décision de « justice » montre bien la voie que choisit de prendre la bourgeoisie de l’État Espagnol : celle de l’accentuation de la répression politique. Bien avant l’attentat de Barajas le 30 décembre dernier, et y compris pendant le cessez le feu décrété par l’ETA, l’État central pourchassait des militants dont le seul crime est de défendre politiquement l’indépendance de leur pays.

C’est le sens de « la loi des partis » (adoptée en 2002 par les socialistes et la droite, avec l’abstention complice du PC), qui a permis de rendre illégale Batasuna (principale organisation indépendantiste basque), et qui menace toute organisation qui ne reconnaît pas l’actuelle constitution de l’État espagnol.

Malgré cela la gauche basque a raison de demander à L’ETA de respecter le cessez-le-feu. Aux États Espagnol et Français d’abandonner la logique répressive, de montrer une réelle volonté de dialogue en abrogeant l’interdiction de Batasuna, en regroupant les prisonniers politiques au Pays Basque, et en reconnaissant un principe démocratique fondamental : le droit pour un peuple de déterminer son avenir.
C’est la négation du principe d’autodétermination qui est la cause du conflit en Euskal Herria. Cela est vrai, des deux côtés des Pyrénées, depuis la dictature franquiste jusqu’à aujourd’hui. Il serait grand temps que le mouvement ouvrier, aux côtés du peuple d’Euskal Herria et de ses organisations, fasse respecter ce droit fondamental.

Correspondant

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