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Battues, violées, tuées…

STOP à la violence  !

dimanche 4 février 2007, par JCR-RED

La lutte contre l’oppression des femmes partout à travers le monde doit être un combat de tous les instants. Pas seulement car nous refusons catégoriquement l’idée de rapport de domination d’un sexe sur un autre, pas seulement parce que le sexisme est l’un des piliers de l’ordre social et économique perpétué par le système capitaliste mais aussi parce que cette oppression trouve souvent sa traduction concrète dans la violence. Parce qu’aujourd’hui, quelle que soit la société dans laquelle on vit, être une femme peut tuer, il est plus que temps de rappeler à l’ordre du jour le combat contre la violence faite aux femmes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes…

Car derrière les discours qui affirment que le combat féministe est dépassé car achevé, il est toujours bon de rappeler la dure réalité des chiffres :
Selon l’UNIFEM (ONU) une femme sur trois a été battue ou violée au moins une fois dans sa vie. L’ENVEFF (Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France) chiffre à au moins 48 000 le nombre de femmes violées en un an.
130 millions de femmes ont subi une mutilation génitale (excision). 4 millions de femmes et de filles sont vendues chaque année pour le mariage, la prostitution ou l’esclavage.
Des milliers de femmes sont victimes de crimes d’ « honneur », brûlées vives ou défigurées au vitriol, pour « désobéissance » à leur mari ou conduite jugée « indécente ».

La famille, un lieu protecteur ?

Malheureusement pour les discours réactionnaires qui présentent la famille comme un lieu de protection, un refuge pour les femmes, 70 % des viols sont commis par une personne de la famille ou de l’entourage proche de la victime. De plus le rapport 2 006 de l’Observatoire national de la délinquance estime qu’en France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint et une femme sur dix est victime chaque année de violences conjugales non mortelles. Rappelons qu’aujourd’hui 80 % des tâches domestiques sont effectuées par des femmes. Le sexisme ne s’arrête donc pas à la porte de la maison.

Le corps des femmes n’est pas une marchandise !

Mais la violence physique s’accompagne aussi d’une violence morale. Ainsi le sexisme et la misogynie ont envahi la pub dans les rues ou à la télé où le corps des femmes n’est plus qu’un outil marketing pour pousser à la consommation… et pour au passage reproduire les stéréotypes normalisant sur la beauté, la sexualité etc. Dans la pub, une femme ne peut pas faire autre chose que des tâches ménagères ou s’occuper des enfants… Et ces stéréotypes sexistes perdurent jusque dans les manuels scolaires !
L’industrie du sexe où c’est le corps des femmes en tant que telle qui devient un produit n’est pas en reste : souvenez-vous le bordel géant installé à Berlin pendant la coupe du monde de football !
Par ailleurs, dans de nombreux pays à travers le monde et y compris en Europe et dans certains états aux États-Unis, l’IVG reste interdite et réprimée sévèrement (voir les articles sur l’IVG). Les mouvements intégristes vont même jusqu’à manifester devant les plannings familiaux comme ça a été le cas dernièrement à Lille avec l’association « SOS tout petit ».
La liberté des femmes à disposer de leur corps est un droit fondamental : avortement et contraception libre et gratuit !

Damien, [Lille]

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