King Kong Théorie

Nous, les femmes, nous ne sommes pas des victimes, et nous avons, en nous, toutes les ressources nécessaires pour nous permettre de surmonter les difficultés. Voilà ce que j’ai retenu de King Kong Théorie (pourquoi ce titre ? À vous de lire le bouquin…). À travers le récit de son viol, de son expérience de prostituée, de la réalisation du film Baise Moi, Virginie Despentes a écrit une déclaration d’indépendance, un encouragement à lutter et à s’en tirer par soi-même sans avoir besoin d’un mec. À cesser de culpabiliser de tous nos désirs : désir de sexe, d’argent, d’indépendance, de pouvoir… de toute notre force, de nos inconvenances, de notre non-conformité physique et morale avec un idéal féminin qui n’existe pas, sauf dans les pubs. Et de ne pas culpabiliser non plus si on ne se débarrasse pas de nos faiblesses un clin d’œil, parce que des siècles d’oppression, de violence, d’enfermement, de morale (pensez à tous ceux qui nous disent « l’homme a toujours dominé, de tout temps, dans toutes les civilisations ! ») pèsent sur chacune d’entre nous.

Pas le choix, il va falloir se battre. Pas contre les mecs, contrairement à la caricature qu’on fait souvent d’elle, mais avec eux. Avec tous ceux qui ne sont pas satisfaits d’une société qui exige d’eux d’être riches, compétitifs et hétéros, contre les normes sociales, esthétiques et sexuelles, la bataille est engagée.

Suzanne, [Sorbonne]