Accueil > Actualité > Bulletin national > La lutte de libération des femmes continue !
La lutte de libération des femmes continue !
vendredi 2 mars 2007, par
On voudrait nous faire croire dans
cette campagne électorale que pour les femmes tout va bien, que depuis longtemps les inégalités hommes-femmes sont dépassées. Pour preuve
aujourd’hui, avec Ségolène Royal les femmes peuvent
même prétendre à la présidence de la République !
Pourtant en France aujourd’hui encore, une femme meurt
tous les 4 jours sous les coups de son conjoint, les femmes subissent 50 000 viols par an. Aujourd’hui encore les
femmes représentent 80% des travailleurs pauvres, elles
occupent 83% des temps partiels, à travail et qualification
égal les femmes touchent toujours 20% de moins que les
hommes.Aufoyernonplusleschosesn’ontpastantchangé que ça. Les femmes effectuent toujours 5h de travail
domestique par jour contre 2 heures pour les hommes.
Premières victimes des attaques anti-sociales !
Les politiques libérales menées depuis 20 ans par les différents gouvernements n’ont fait qu’aggraver les choses. Les
attaques contre les droits des jeunes et des travailleur sont
touché encore plus durement les femmes. Elles sont plus
touchées par le chômage et par la précarité et moins bien
indemnisées. La baisse du pouvoir d’achat que subissent
la majorité des travailleurs touche de manière encore plus
importante les femmes qui avaient déjà des salaires inférieurs à ceux des hommes. Mais elles ont subi en plus les
politiques « familiales » des différents gouvernements dont
l’objectif est de renvoyer les femmes au foyer, avec la création de l’allocation parentale pour le 3ème, 2ème et 1er
enfant, la pénurie de place en crèche et la remise en cause de la scolarisation des enfants dès 2ans. L’avortement
est de plus en plus ouvertement remis en cause comme
le montre la manifestation des anti-IVG qui a rassemblé
plus de 3000 personnes il y a quelques semaines à Paris.
Les jeunes femmes n’ont pas été épargnées. Les jeunes
filles voilées ont été virées des écoles. De plus en plus d’étudiantes se
prostituent pour boucler leur fin de
mois. Avoir accès à la contraception
et à l’avortement reste difficile pour
la plupart des jeunes filles. Les pilules les mieux adaptées sont souvent mal ou pas remboursées, le manque
d’infirmières dans les collèges et les lycées rend souvent impossible de se procurer la pilule du lendemain.
Face à cette situation qu’est-ce qu’on nous propose ?
Nous voyons bien que nous n’avons rien à attendre de
candidats qui nous proposent de continuer la même
politique de casse sociale. On nous propose d’ augmenter la précarité en génralisant le CNE, on veut nous faire
travailler encore plus sans compensation de salaire. Et
Ségolène Royal comme Sarkozy nous rabache des dis-
cours moralistes sur la famille comme valeur suprême.
Nous on pense que pour qu’il y ait une amélioration de la
situation des femmes il faudrait rendre gratuit et accessible
l’avortement et la contraception, il faudrait une infirmière
à temps plein dans chaque collège et lycée, il faudrait un
rattrapage immédiat des salaires des femmes, il faudrait
l’interdictions des horaires flexibles et des temps partiels
imposés. Il faudrait aussi la création massive de place en
crèche, aujourd’hui seul 11% des enfants de moins de 3ans
ont la crèche comme mode de garde. Il faudrait la création
d’une allocation d’autonomie pour tous les jeunes ce qui
garantirait à tous la possibilité de faire ses propres choix
que ce soit en matière d’études,de choix professionnels
ou de sexualité sans avoir à subir les pressions familiales.
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
Ces mesures c’est ce que Olivier Besancenot va défendre
dans cette campagne. Mais nous n’avons pas d’illusions,
on sait que pour obtenir de nouveaux droits il faudra lutter. Après des années de bataille, la victoire des féministes
au Portugal lors du référendum en faveur de l’avortement
prouve qu’il est possible d’avancer. L’ensemble des droits
qu’ont gagné les travailleurs comme l’ensemble des acquis
qu’ont gagné les femmes ont été arrachés par la lutte. C’est
pourquoi partout où nous sommes nous devons construire
cette journée mondiale du droit des femmes et tous participer à la manifestation du 8 mars. L’égalité reste à gagner !