Accueil > RED > 2007 > RED 78 - mars 2007 > Edito

Edito

mercredi 7 mars 2007, par RED

Il y a quatre ans, le monde retenait son souffle. Le 15 février,
dans le monde entier, 20 millions de personnes avaient manifesté
contre la guerre en Irak… Mais le 20 mars, les premières bombes
s’abattaient et les premiers soldats foulaient le sol de l’Irak. Cette
guerre n’était pas la première de la Guerre sans limite de Bush.
Déjà l’Afghanistan avait été rasé par les obus. Elle a été suivie de
l’attaque du Liban, de la guerre en Somalie, les pressions énormes
sur la Syrie et l’Iran. Si cela était encore possible, la situation
en Palestine, en Tchétchénie et dans toute l’Afrique est devenue
de pire en pire. Mais notre mouvement aussi annonçait quelque
chose : la construction d’une résistance internationale et de
sérieuses difficultés pour les États-Unis et leur projet mondial.
En France, Chirac jouait le pacifiste en s’opposant à la guerre de
Bush, lui qui est l’homme de la Françafrique, l’ami des dictateurs,
de Saddam Hussein et de son pétrole et qui n’hésite pas à faire
tirer l’armée française sur les peuples de Côte d’Ivoire ou de
Centrafrique. Lui dont le gouvernement était, et est toujours, une
arme de destruction massive pour les acquis sociaux. Il y a quatre
ans, c’étaient les retraites, depuis ça a été la Sécu, l’éducation,
EDF et GDF, les droits démocratiques, le Code du travail…
Aujourd’hui, Sarkozy nous promet une « rupture tranquille », Royal
prétend être l’alternative, Bayrou veut faire croire qu’il dépassera
les clivages, lui qui, ministre de l’Education sous Balladur et
Juppé avait sérieusement attaqué l’école, lui qui, depuis cinq
ans, a voté les principales attaques de la droite… Mais tous
sont d’accord pour continuer dans la libéralisation, pour ne pas
remettre en cause les reculs historiques imposés sous Chirac,
Raffarin et Villepin.

Sur les questions internationales, tous sont d’accord pour défendre
inconditionnellement Israël contre les Palestiniens, rentrer
dans le jeu de Bush sur l’Iran et maintenir la mainmise française
sur l’Afrique, tout en augmentant le budget militaire. Tous sont
d’accord pour faire de la France et de l’Europe un nouveau concurrent
aux États-Unis, aussi efficace pour défendre les intérêts
des entreprises au détriment des peuples. Et tous sont d’accord
pour accepter le jeu de la concurrence internationale, celle-là
même qui entraîne des licenciements massifs chez Airbus et ses
sous-traitants.

Nous n’avons vraiment rien à attendre de tous ces politiciens et
de cette campagne électorale. Mais elle doit être l’occasion de
faire entendre une autre voix et d’autres exigences : celles d’un
monde où la vie des salariés et des peuples ne serait plus déterminée
cyniquement par les Conseils des grandes entreprises ou
les états-majors des armées, mais par la majorité de la population,
par les personnes concernées elles-mêmes. Où nous affirmerions
tous ensemble que notre avenir et nos vies valent plus
que leurs profits !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.