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Situation politique en Italie :

Une bataille pour l’indépendance des anticapitalistes par rapport aux gouvernements sociaux-libéraux !

mercredi 7 mars 2007, par RED

La situation en Italie est fortement
marqué par les cinq ans
de gouvernement Berlusconi
(2001-2006), qui a mis en
place une politique de droite
dure : soutien aux guerres en Afghanistan,
Irak, réforme des retraites, Loi Moratti sur
l’éducation, durcissement des lois sur les
étrangers et contrôle des libertés individuelles…

Les problèmes de la représentation politique en Italie

Face à cela, le mouvement social et
anti-guerre se cherchaient une représentation
politique. Le Parti de la Refondation
Communiste (PRC), regroupant des
anciens du Parti Communiste Italien, les
membres de la Gauche Critique (dont font
partie la section italienne de la IVe internationale)
et des acteurs des mouvements
sociaux, était au coeur des luttes et se voulait
l’expression de la colère sociale.
Aux élections législatives d’avril 2006,
l’Union (Unione) regroupant toute la gauche
(des Démocrates de Gauche au PRC)
l’a emporté sur la coalition de la droite en
obtenant 340 députés (contre 277) et 158
sénateurs (contre 156). La Gauche Critique
comptaient 2 élus sur les 158 de l’Unione.

Le gouvernement Prodi ou le social-libéralisme en oeuvre

Romano Prodi, ancien président de la
commission européenne a été nommé
premier ministre. Poussé par les mouvements
sociaux, les manifestations et les
grèves, il a été contraint de retirer les troupes
d’Irak. Mais c’était pour les envoyer
en Afghanistan. Et Prodi est favorable à
l’établissement d’une base militaire de
l’OTAN à Vincence, allant à l’encontre du
mouvement anti-guerre…

Il n’est jamais revenu, contrairement à
ses promesses, sur les réformes mises en
place par la droite (réforme des retraites,
des universités) car aucun mouvement
ne l’y contraignait. Et même pire, le gouvernement
Prodi s’est prononcé pour la
construction du TAV (le TGV Lyon-Turin,
qui va endetter et polluer les régions qu’il
traverse), s’opposant au mouvement social
et écologiste.

C’est pourquoi notre camarade Franco
Turigliatto, élu au Sénat, a voté contre le
gouvernement Prodi le 21 février dernier,
faisant basculer la majorité au Sénat et
obligeant Prodi à démissionner de son
poste… Ne se reconnaissant plus dans le
soutien du PRC au gouvernement, Franco a
démissionné de son poste au sénat.

Solidarité avec Franco Turigliatto, pour les luttes contre les gouvernements !

La réponse de la social-démocratie ne
s’est pas fait attendre. D’une part, Prodi
a été reconduit dans ses fonctions, on ne
change pas une équipe qui gagne... D’autre
part, le PRC veut exclure Franco Turigliatto,
pour ne pas avoir soutenu inconditionnellement
le social-libéralisme.

Cela montre à quel point le PRC se compromet
avec le pouvoir en place. Il faut
refuser cette « politique du moins pire »
qui s’oppose frontalement aux revendications
des jeunes et des salariés ! Il faut
aujourd’hui tout faire pour l’émergence
d’une gauche anticapitaliste indépendante
du pouvoir, qui soutiennent les mouvements
jusqu’au bout.

Bernardo, [Jussieu]


Pour signer la pétition de soutien à
Franco Turigliatto : envoyer un mail àcon-turigliatto@
libero.it

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