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IVG : le Portugal répond OUI !
samedi 10 mars 2007, par
Le 11 février dernier, un référendum sur le droit
à l’avortement a eu lieu au Portugal. Avec Malte,
la Pologne et l’Irlande, le Portugal est un des
pays le plus en retard concernant ce droit fondamental
des femmes à disposer de leur corps.
Dans ce pays, on estime le nombre d’IVG
clandestins entre 20 000 et 40 000. 10 000
femmes sont hospitalisées chaque année à la
suite de complications dues à un avortement
mal pratiqué. Cela est du notamment au poids
de l’Eglise catholique, qui mène une campagne
active contre la dépénalisation.
Le camp du oui, défendant le droit des femmes
à choisir si elles veulent garder ou non leur
enfant, a été majoritaire à 60%, mais cette victoire
n’est pas totale : le taux d’abstention étant
trop élevé, le résultat du référendum ne peut
être pris en compte.
Nous considérons que l’avortement est un
droit fondamental des femmes, qui doivent
pouvoir disposer de leur corps comme elles le
veulent : pour cela, l’avortement doit non seulement
être reconnu dans les textes de lois, mais
des moyens doivent être mis en oeuvre pour
concrétiser ce droit : les femmes doivent être
informées au plus tôt des démarches à suivre
pour en bénéficier, et il doit être rendu gratuit.
Il s’agit donc d’un problème idéologique dans
les pays ou les traditions religieuses empêchent
les femmes de recourir à ce droit, mais aussi
d’une volonté politique de permettre à toutes
d’en bénéficier dans les pays ou les luttes féministes
ont permis de l’acquérir. Les mouvements
féministes, même s’ils sont en recul depuis les
années 70, se coordonnent désormais au niveau
européen, voir mondial, afin de rendre ce droit
universel. Ainsi, il est de notre devoir de lutter
pour l’obtention de ce droit en tant que femme
comme en tant qu’homme, afin d’avoir le choix
d’avoir des enfants comme de ne pas en avoir.
Elsa, [Tolbiac]