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Lénine et l’impérialisme
samedi 10 mars 2007, par
L’impérialisme, stade suprême du capitalisme,
publié en 1916, est un ouvrage fondamental
pour les marxistes, mais même plus généralement
pour l’histoire de l’économie. Lénine y
définit ce qu’est l’impérialisme : un phénomène
économique lié au développement du capitalisme.
Sa première remarque est que « la libre concurrence
engendre la concentration de la production,
laquelle, arrivée à un certain degré de
développement conduit au monopole. » Parmi
les secteurs qui se transforment en monopole, il
y a en particulier les banques et les assurances.
Par la suite, « les relations étroites entre les
banques conduisent naturellement à un rapprochement
des consortiums industriels qu’elles
patronnent. » Le patron n’est plus le petit industriel
et encore moins un petit artisan, mais un
ensemble de grands propriétaires capitalistes.
Les échanges ne concernent plus seulement
des marchandises simples, mais aussi des
capitaux.
Ces mouvements de capitaux entraînent une
inégalité de développement du capitalisme
selon les pays. Jusqu’à la guerre de 14-18, les
exportations de capitaux concernent surtout les
colonies des États européens.
Dans l’impérialisme, « il s’établit entre les groupements
capitalistes certains rapports fondés
sur le partage économique du monde et (…)
entre les groupements politiques, entre les
États, des rapports fondés sur le partage territorial
du monde, sur la lutte pour les colonies,
la lutte pour les territoires économiques. » A la
fin du 19ème siècle, le monde se trouve entièrement
partagé.
Les 5 caractères fondamentaux de l’impérialisme
sont
– La concentration de la production et du
capital
– La fusion du capital bancaire et du capital
industriel
– L’exportation des capitaux
– La formation de monopoles et multinationales
– La fin du partage territorial du monde
La crise entre les États impérialistes s’est soldée
par la guerre de 14-18. Mais, contrairement aux
espoirs de l’époque, le capitalisme s’est régénéré
et les alternatives socialistes n’ont pas été
victorieuses. A nous de continuer ce combat
plus que jamais d’actualité !