Accueil > RED > 2007 > RED 78 - mars 2007 > Dossier : Imperialisme > Contre les guerres sociales et militaire : une seule résistance

Contre les guerres sociales et militaire : une seule résistance

samedi 10 mars 2007, par RED

Depuis 1995, la France connaît une
remontée des luttes, sociales et
politiques, dont deux victoires
contre la classe dirigeante : le NON de
gauche au TCE et le mouvement anti-CPE.
Ces résistances caractérisent un rejet massif
d’un projet de société inique, discriminatoire
et répressif.

C’est dans ce contexte qu’une nouvelle
génération se politise et permet de construire
les bases d’une réelle alternative.
Pour que chacun, jeunes
et travailleurs, prenne à
bras le corps la gestion de
la société, il est nécessaire
que les questions politiques
irriguent les mouvements
sociaux.

La lutte contre la guerre est intrinsèquement
une dynamique qui permet de
développer la convergence des révoltes
sociales et politiques. C’était le cas en 1917
lorsque les Russes se battaient pour « le
pain, la paix, la terre » contre le régime
tsariste. Dans la période actuelle, l’invasion
de l’Irak a été démasquée largement
comme étant une guerre pour le pétrole
et incluse dans les rivalités inter-impérialistes.
Mais cette convergence n’est pas
spontanée. Elle est le fruit de la prise de
conscience, à travers les luttes économiques,
que nous sommes une majorité à
partager les mêmes intérêts. Cependant,
cet élément ne peut malheureusement se
suffire à lui-même. Il doit être combiné
avec la construction d’un mouvement massif
dans lequel les problématiques sociales
et politiques pourront être relayées à une
large échelle. C’est en ces termes que doit
être posée la construction d’un mouvement
anti-guerre aujourd’hui. En effet, il
y a évidemment une urgence du fait de
l’accélération des confrontations entre les
différentes puissances. Mais la lutte contre
la guerre doit devenir une force qui nourrisse
les résistances sociales futures.

La première raison est qu’elle pose la
question de la centralité du rôle de l’Etat
dans le financement et le commandement
de l’armement militaire et
de fait, de la préférence
d’un budget sur d’autres.
De plus, pour justifier ces
choix politiques, l’Etat,
ses institutions et relais
médiatiques, développent
l’appartenance à une
unité nationale qui serait au-dessus des
clivages de classes (1ère guerre mondiale
« anti-boche », guerre froide contre l’ennemi
« communiste », guerre contre le
terrorisme et islamophobie aujourd’hui).
Par un internationalisme intrinsèque, la
lutte anti-guerre prend la direction opposée
en développant une solidarité avec
les peuples opprimés et les victimes du
nationalisme.

Seul un mouvement conscient de l’ensemble
des opprimés et des exploités sera
à même de renverser cet ordre injuste. Ce
processus connectera les luttes économiques
et politiques. Dans cette perspective,
la construction du mouvement anti-guerre
est déterminante aujourd’hui.

Rodolphe, [Jussieu]

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.