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Airbus : ça part en vrille !
samedi 10 mars 2007, par
Il y a moins d’un an, Airbus était l’entreprise
championne de l’aéronautique,
avec des commandes énormes ; l’A380
étant le meilleur avion du monde. Les principaux
actionnaires ont quitté le navire en
empochant des milliards d’euros de bénéfices,
et Louis Gallois, le PDG d’Airbus, a
annoncé le 28 février son fameux plan Power
8 qu’il couvait depuis des mois. Le verdict
est sanglant, il annonce plus de 10 000 licenciements
pour 2010 dont 4 300 en France.
Airbus est une entreprise qui fait des bénéfices…
Rien qu’à Toulouse, Airbus a un chiffre
d’affaire journalier de 100 Millions
d’euros… Ses carnets de commandes sont
complets pour les cinq années à venir. Elle
a multiplié sa productivité par trois en
dix ans et elle a enregistrée en 2006, une
production record de 438 avions. Mais les
actionnaires en veulent encore plus ! Ces
rapaces se fixent aujourd’hui l’objectif de
500 avions par an tout en réduisant les
coûts de productions. Ils veulent passer de
3 000 sous-traitants s à 500.
…et pourtant ils licencient !
Le PDG d’Airbus a annoncé que ces suppressions
d’emplois se feront surtout par
le biais de départ en préretraite.
Il est clair que les plus gros dégâts
se feront ressentir au niveau des soustraitants
qui représentent deux tiers des
effectifs toulousains de l’aéronautique.
« Certains contrats de sous-traitants ne
seront pas renouvelés et seront arrêtés au
fil de l’eau » a commenté Fabrice Brégier,
numéro 2 d’Airbus. Pour ces personnes, le
départ sera tout sauf volontaire.
Nos vies valent plus que leurs profits !
Il faut une réponse forte, politique. Cette
entreprise doit repasser sous le contrôle
de l’État, être re-nationalisée, sans un
sous pour les actionnaires qui ont reçu
des milliards. Tous les cadeaux des collectivités
locales, territoriales, tout l’argent
public qu’Airbus a perçu pour « développer
l’emploi » doit être rendu. Et pour éviter
une telle situation, il est plus qu’urgent
de développer les droits de contrôle et de
veto des salariés, embaucher des milliers
de sous-traitants, qui travaillent souvent
pour Airbus depuis longtemps, et mettre
l’entreprise sous le contrôle des salariés.
Célia,, [Toulouse]