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Programme du PS
Un pacte qui s’oppose à l’autonomie de la jeunesse !
samedi 10 mars 2007, par
Parmi les mesures du pacte destinées
à la jeunesse on trouve la création
d’une allocation d’autonomie pour
les jeunes… Sous condition de ressource !
Quelle différence avec les bourses qui, non
seulement sont accordées à peu d’étudiants,
mais en plus atteignent des niveaux si bas
qu’elles condamnent les jeunes à rester chez
leurs parents ou à se salarier. Afin d’aider les
jeunes à sortir de la précarité, le programme
du parti socialiste propose également l’endettement
par l’instauration d’un plan à taux
zéro de 10 000 euros. Enfin, alors qu’elle refuse de
garantir le droit au travail par l’interdiction des
licenciements, Ségolène Royal propose de
créer le « droit au premier emploi »… sous la
forme d’emplois aidés.
Un programme social-libéral
Le SMIC à 1500 euros d’ici 2012, soit une augmentation
à peu près égale à celle que les salaires
connaîtront en 5 ans. Une augmentation de
5% des petites retraites, moduler l’impôt sur
les sociétés en fonction de la part de bénéfices
consacrée à l’investissement (et le reversement
aux salariés ?)… Avec ces mesures,
le Parti Socialiste se refuse à remettre en
cause les intérêts du patronat et la logique de
l’économie de marché. Ségolène Royal a, par
ailleurs, affirmé sa volonté de « maintenir la
hiérarchie des salaires ».
Pas plus qu’elle ne propose de réelles
mesures pour augmenter le pouvoir d’achat,
Ségolène Royal ne souhaite remettre en
question les mesures prises par la droite
ces dernières années. Qu’il s’agisse des privatisations,
de la loi CESEDA, ou même de
la loi « prévention de la délinquance », le
programme du PS ne s’engage pas au retrait
de ces réformes. Dans une politique de soumission
aux intérêts du MEDEF, Mme Royal,
ne parle pas de supprimer ni même réduire
les privilèges accordés aux patrons au détriment
des travailleurs, notamment sous forme
d’exonérations de cotisations sociales (tout
juste parle-t-elle de « modulation des aides
aux entreprises »).
A aucun moment le Pacte présidentiel ne
revient sur le concept d’ « immigration choisie
» institué par Nicolas Sarkozy, la régularisation
serait soumise à « la possession ou la
promesse d’un contrat de travail. » Pour ce qui
est de la délinquance, la candidate socialiste
s’accommode des mesures déterministes de
la loi « prévention de la délinquance » et joue
la surenchère sécuritaire en proposant un
encadrement militaire des mineurs.
Face à la droite et à Sarkozy, une gauche de combat !
Loin de se démarquer des politiques libérales
soumises au patronat du gouvernement
Sarkozy, le programme du PS ne se place
toujours pas du côté des travailleurs. Comble
du social libéralisme, le Pacte Présidentiel
présenté par Ségolène Royal a clairement
choisi le camp des patrons. En refusant de
prendre l’argent où il se trouve (dans les
profits records des entreprises du CAC 40), le
Parti Socialiste entend bien maintenir l’ordre
établi par la droite. Face à une droite autoritaire,
raciste et à la botte des patrons, la
solution est dans une gauche de combat, loin
de s’accommoder de la loi du MEDEF, une
gauche qui mène le combat dans les urnes
mais surtout dans les luttes !
SMIC a 1500 euros net tout de suite, allocation
d’autonomie pour tous les jeunes, interdiction
des licenciements, régularisation de toutes les
personnes sans papiers… Par la candidature
d’Olivier Besancenot, nous entendons mettre
en avant ces propositions afin de défendre les
droits des salariés et des jeunes et de porter
la voix de la révolte contre cette société !
Marie, [Metz]