Accueil > Villes > Lorraine > Metz > Bulletins > "RÉVOLUTION !" Bulletin mensuel des JCR en Moselle diffusé à la fac et dans (…) > Droits des femmes : la lutte n’est pas finie...
"Révolution !" n°17 - Mars 2007
Droits des femmes : la lutte n’est pas finie...
lundi 26 mars 2007, par
Maintenant qu’en France les femmes ont le droit de vote, qu’elles ont accès à un emploi et qu’elles peuvent avorter si elles le désirent, les luttes féministes peuvent sembler dépassées pour certains... Il n’en est rien !
Il existe encore une très forte inégalité dans le monde du travail, où les femmes représentent 80 % des 3,4 millions de travailleurs pauvres, où il y a 2,5 fois plus de femmes au SMIC que d’hommes et où le salaire mensuel moyen d’une femme est de 920 € alors que celui d’un homme est de 1261 €. Les femmes sont les plus touchées par le temps partiel et par la flexibilité des horaires en travail de nuit, donc par la précarité de l’emploi. Cela a des répercussion sur la retraite ou sur l’indemnisation au chômage. Ceci est notamment dû au fait que c’est encore majoritairement les femmes qui se consacrent aux tâches domestiques et à l’éducation des enfants, qu’elles prennent en charge en moyenne 5 heures par jour contre seulement 2 pour les hommes.
Les femmes sont également victimes de nombreuses violences au sein de la famille : on compte environ 50 000 viols par an en France, 70 % d’entre eux étant commis par une personne de la famille ou de l’entourage proche. Une femme sur 10 est victime de violences conjugales, et une femme meurt tous les 4 jours sous les coups de son conjoint. Ces violences ont lieu également dans la vie quotidienne et au travail, avec notamment de nombreuses agressions physiques ou verbales.
La liberté pour chaque femme de disposer de son corps n’est pas encore gagnée, car le droit à l’avortement est encore largement menacé, voire inexistant dans de nombreux pays, où des avortements clandestins très coûteux et parfois mortels sont pratiqués. La contraception devrait tout autant être gratuite et librement accessible à toutes. De nombreuses femmes dans le monde sont également victimes de crimes d’honneur pour infidélité, de mutilation génitale, de vente pour le mariage, la prostitution ou l’esclavage...
Il est donc grand temps d’en finir avec l’ordre moral, les normes de cette société et son éducation sexiste qui sont responsables de l’inégalité hommes/femmes et du bafouement des droits des femmes, et de rompre avec le système capitaliste qui tente de diviser toujours plus la classe des travailleurs. Mais c’est avant tout aux femmes elles-mêmes de prendre conscience de leur oppression et de se soulever ensemble contre leur oppresseur !
Cette société, ça ne peut plus durer !
Ensemble pour une autre éducation
A chaque rentrée scolaire, nous pouvons observer dans les lycées une diminution flagrante des effectifs de profs et de personnels. Pour la rentrée 2007, c’est encore 5000 postes de profs qui ne seront pas remplacés. Dans l’éducation nationale, le gouvernement cherche de plus en plus à professionaliser les formations.
En effet, les entreprises et les patrons prennent de plus en plus de place dans le fonctionnement et les prises de décision de l’éducation. Arguant le fait qu’il faut intégrer les jeunes au plus tôt dans le monde du travail, ils en profitent pour décider de ce qui est mieux pour notre éducation, et viennent chercher leur main d’oeuvre dès l’université !
C’est le désinvestissement de l’Etat complice, c’est la réduction du budget alloué à l’éducation, qui permettent au grand patronat de prendre ainsi place dans le secteur public de l’éducation...
Pendant ce temps, le gouvernement laisse faire, ou plus exactement, les confortent dans leur position : Ségolène Royal entame sa campagne en proposant de faire entrer les flics dans les lycées et augmenter les heures de travail des profs ; on veut nous faire accepter la sélection à l’entrée de la fac avec le plan Hetzel ; pendant que les profs voient leurs droits attaqués par des décrets qui légalisent une augmentation des heures de travail !
Nous devons nous mobiliser pour stopper ces attaques mises en place par le gouvernement ! Nous refusons l’apprentissage dès 14 ans et le travail de nuit des mineurs mis en place par la loi sur l’égalité des chances ; nous rejetons le plan Hetzel qui autorise la sélection dès la fin du lycée, permet la privatisation de la fac et la spécialisation des diplômes ! Des écoles et facultés gratuites et ouvertes à tou-te-s ! Nous voulons une autre éducation !
Non à la répression !
Des centaines de jeunes ont été poursuivis et emprisonnés suite aux mouvements contre la loi Fillon, contre le CPE, lors du soulèvement des banleieus, lors d’actions anti-pubs... La police n’est pas là pour nous protéger, elle est là pour protéger les intérêts de la classe dirigeante, pour réprimer et taper sur les jeunes et les immigrés, sur tout ceux qui osent lutter. Le harcélement policier doit cesser !
Amnistie et annulation des poursuites pour tous les jeunes réprimés lors des mouvements sociaux ! Flics hors des quartiers populaires, des facs et des lycées !
www.besancenot2007.org
Café-débat des JCR
Présence française au Liban, guerre sans limites, Projet Grand Moyen-Orient... Qu’est ce que l’impérialisme ?
Jeudi 22 Mars à 16h30 au bar l’éxé
(en bas de la rue Sainte-Marie)