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Contre Sarkozy et les politiques anti-sociales : Préparons le troisième tour social !
lundi 30 avril 2007, par
– Contre Sarkozy et les politiques anti-sociales : Préparons le troisième tour social !
– Si Sarko passe... Préparons la riposte dès dimanche soir !
– Qui sommes nous ?
– Particpez aux 24èmes Rencontres Internationales de Jeunes
– Trois jours pour changer le monde
– S’organiser pour résister
– A l’université...
– Ca bouge à la Fnac
Sarkozy et Royal sont qualifiés au second tour.
Il est urgent de rejeter Sarkozy, un homme dangereux, raciste et ultra-sécuritaire, qui n’hésitera pas à ressortir son « kärcher » contre les jeunes et les salariés. Il existe une profonde volonté de se débarrasser de lui, et c’est pour cela que tant d’électeurs ont voté Royal. Le nombre élevé de grèves pendant cette campagne (Citroën, Airbus...), l’écho de la campagne d’Olivier Besancenot prouvent qu’il existe aussi une volonté de rompre avec la politique que nous connaissons depuis 30 ans.
1,5 millions d’électeurs se sont prononcés pour notre candidature, et ce malgré la pression du vote “utile”. Et si près de 10% des jeunes de 18 à 25 ans ont voté pour Olivier Besancenot, c’est bien pour affirmer que notre avenir vaut plus que leurs profits.
Rejeter Sarkozy... et sa politique !
Sarkozy défend un projet de destruction de l’essentiel de nos acquis sociaux. Il s’agit d’un approfondissement de la politique qu’il a menée depuis 5 ans au gouvernement. Il a clairement annoncé qu’une fois élu, il ferait passer avant juillet la fin des régimes spéciaux de retraites, le service minimum (c’est-à-dire une grave limitation du droit de grève), et une nouvelle réforme de l’ordonnance de 1945 : cela signifie enfermer les mineurs de plus en plus systématiquement... Sarkozy annonce clairement la couleur, et l’ensemble du débat politique s’est encore décalé vers la droite dans cette campagne.
De son côté, Royal n’a pas hésité à faire de la surenchère nationaliste à propos de la Marseillaise et de l’« identité nationale ». Sur les salaires, aucune réelle augmentation. Elle va jusqu’à préconiser un encadrement militaire de la jeunesse... Et malgré nos 3 mois de grève l’an dernier elle nous promet un CPE bis (le Contrat Première Chance).
Un très grand nombre de jeunes vont voter pour elle pour chasser Sarkozy, et certains ne voudront pas voter pour elle. Si elle veut avoir une chance de gagner leurs voix, il faudra qu’elle apporte des réponses aux questions sociales...
Les débats et annonces de l’entre deux tours ne vont pourtant pas dans ce sens puisque Ségolène Royal ne cesse de draguer les électeurs centristes. Le débat qui l’a associée à François Bayrou le 28/04 n’a pas non plus permis de vraiment démarquer la politique défendue par le PS de celle de l’UDF puisque la candidate a défendu le fait de faire “un bout de chemin ensemble”.
Préparons dès maintenant le troisième tour social !
Ce qui peut réellement changer la situation pour les jeunes et les travailleurs, c’est d’imposer des revendications aujourd’hui urgentes. Une allocation d’autonomie à hauteur du SMIC pour tous les jeunes, un emploi en CDI pour tous, avec un SMIC à 1500 euros net et une augmentation des salaires de 300 euros tout de suite, l’interdiction des licenciements, l’amnistie pour tous les jeunes réprimés dans les mouvements sociaux, la régularisation de tous les sans-papiers...
Quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes, la mobilisation contre les politiques anti-sociales devra continuer. Nous ne stopperons ces attaques que nous subissons depuis des années que par une mobilisation de l’ensemble des jeunes et des travailleurs. C’est cette perspective que nous devons préparer dès maintenant. Comme contre le CPE, c’est la lutte qui paiera pour défendre nos droits !
Si Sarko passe... Préparons la riposte dès dimanche soir !
La politique que menera Sarkozy si il est élu se place dans la droite ligne de tout ce qu’il a pu faire au gouvernement ces 5 dernières années. Les expulsions massives de sans-papiers continueront, la répression des jeunes continuera, les discriminations existeront toujours...
D’autant plus qu’il a déja annoncé trois mesures qu’il mettra en place avant l’été si il est élu et que l’assemblée est majoritairement à droite : revenir sur les régime spéciaux de retraite, attaquer le droit de grève en imposant le service minimum dans les transports et supprimer les ordonances de 1945 qui interdisent l’enfermement des mineurs.
Comme au moment du mouvement contre le CPE, nous ne pourrons l’empêcher de mettre en place cette politique anti-sociale qu’en nous mobilisant.
Et cette riposte doit être immédiate. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser nos droits être détruits l’un après l’autre sans réagir.
C’’est pour cette raison que nous appelons tout les salariés, les chômeurs, les étudiants et les lycéens à se mobiliser dès le dimanche soir si Sarkozy est élu, et à nous rejoindre dès 21h à la Place de la Bastille pour lui barrer la route.
Participez aux 24èmes Rencontres Internationales de Jeunes
Une gauche de moins en moins à gauche, une droite de plus en plus agressive... Cette situation n’est pas propre à la France. En Italie, dans l’État espagnol, en Grande-Bretagne, en Allemagne ou au Danemark, les Berlusconi, Aznar et compagnie ont détruit les acquis sociaux et mené des guerres impérialistes, alors que les sociaux-démocrates élus contre eux mènent... la même politique !
Mais dans ces pays, les mouvements de résistance existent. Les mouvements contre la guerre en Irak ont été exemplaires en Italie, en Grande Bretagne ou dans l’État espagnol. Le mouvement étudiant grec contre la casse de l’enseignement supérieur est lui aussi un modèle, largement inspiré du mouvement français contre le CPE... Dans les mouvements sociaux de ces dernières années, nous avons vu une nouvelle génération militante. Elle est internationale.
Puisque le capitalisme est lui aussi international, il est nécessaire de nous organiser à l’échelle du monde pour parer ensemble les attaques contre nos droits. C’est le sens des Rencontres Internationales de Jeunes qui se tiennent tous les ans. Cette année, elles auront lieu en France, près d’Agen.
Pendant une semaine, avec des jeunes de toute l’Europe, mais aussi des Philippines, du Mali, de Palestine, du Venezuela, de Russie, nous pourrons échanger nos expériences, nous former mutuellement, discuter et débattre. Entre des ateliers, des forums et des formations, il sera possible d’aborder d’innombrables sujets, comme les guerres, l’écologie, l’éducation, le féminisme, les droits des lesbiennes, gays, bi et trans, les luttes des travailleurs... Et bien entendu, ces discussions continueront au bar le soir !
Le camp est autogéré, ce qui signifie que toutes les tâches, du nettoyage à la sécurité, sont assurées par les participants eux-mêmes. Cela signifie aussi un espace de respect et de fraternité où les comportements sexistes, racistes ou homophobes n’ont pas cours.
Pour participer, n’hésitez pas à prendre immédiatement contact avec les JCR.
Trois jours pour changer le monde
Du 11 au 13 mai se tiendront à Paris les Trois jours pour changer le monde. Trois jours de débats, de meetings, de concerts, de rencontres entre militants.
Beaucoup de jeunes militants impliqués dans les précédents mouvements de jeunes, du mouvement anti-guerre au mouvement anti-CPE et des grèves locales aux luttes de soutien aux sasn-papiers, vivent leur prmière campagne présidentielle en tant que militants. Militer au coté des révolutionnaires, c’est se poser la question de rester organisé politiquement après. C’est aussi se poser la question de changer le monde.
Les militants de la LCR et des JCR sont convaincus qu’il est nécéssaire de rester groupés même lorsqu’il n’y a pas de luttes. Nous pensons également qu’il n’est jamais trop tot pour envisager les prochains mouvements et se demander à quoi ressemblerait une autre société et comment y parvenir. Pour cela, nous avons besoin de connaître les expériences du passé, les théories élaborées avant nous et de tirer ensemble les bilans de nos luttes.
C’est ce que nous ferons lors de ces trois jours, avec des jeunes venus de toute la france, des militants plus agés de la LCR, des invités venant du mouvement social, d’autres organisations, des militants d’autres pays, etc. Quelle que soit l’issue de la présidentielle, nous avons encore à nous battre pour transformer la société. Autant commencer dans une ambiance festive et solidaire.
S’organiser pour résister !
Personne ne peut dire qui de Sarkozy ou Royal gagnera. Mais ce qui est certain, c’est que le MEDEF, l’organisation du patronat, n’aura pas à se plaindre du prochain gouvernement. On se souvient que la gauche de Jospin avait plus privatisé que la droite de Balladur et Juppé juste avant. On se souvient que les lois Chevènement avaient aggravé la situation des sans-papiers. On se souvient que les emplois jeunes de la gauche ont presque tous abouti au chômage... En un mot : il faudra militer et résister, quoi qu’il arrive !
Ces cinq dernières années, la droite a accéléré ces attaques. Nous avons tenté de les freiner, avec parfois du succès, comme contre le CPE ou localement pour certains sans-papiers. Mais le plus souvent, les mouvements n’ont pas gagné. Ce qui a manqué à chaque fois, c’est l’unité des salariés (du public et du privé) et de la jeunesse.
En face de nous, les patrons sont parfaitement capables de faire l’unité. Ils ont un seul syndicat, le MEDEF, qui les défend quoi qu’il arrive. L’UMP, l’UDF - Parti Démocrate leur appartiennent et le PS leur obéit plutôt. Nous devons être en capacité de riposter tous ensemble à tout moment, comme eux sont capables de le faire.
Militer y compris lorsqu’il n’y a pas de mouvement social, c’est préparer le terrain aux luttes de demain, c’est informer de ce qui se passe, c’est garder la mémoire des luttes précédentes pour être efficaces dans les prochaines. Il est donc nécessaire que tous ceux qui veulent résister aux coups de la droite et de la gauche se regroupent.
Pour cela, plusieurs cadres existent. Les syndicats, les collectifs comme le Réseau éducation sans frontière pour les sans-papiers, les associations locales... Ces organisations permettent de résister au quotidien et avec d’autres militants qui partagent des objectifs communs.
Pour les anti-capitalistes, ces cadres sont primordiaux. Mais nous pensons qu’il est nécessaire d’aller plus loin, de construire une organisation qui se donnera pour tâche d’en finir avec le capitalisme dans son ensemble. Pour nous, il faut construire un parti anticapitaliste, indépendant des institutions, aussi fidèle aux intérêts de la jeunesse et des salariés que le MEDEF l’est à ceux des patrons.
Aujourd’hui, la LCR et les JCR sont de petites organisations. Le futur parti anticapitaliste que nous voulons sera plus large que ce que nous sommes actuellement. Mais rejoindre notre courant politique, c’est se donner les moyens de résister au quotidien et de construire une alternative politique plus que jamais nécessaire !
A l’université...
Pendant que tout le monde a les yeux braqués sur les élections présidentielles, l’application du pacte pour la recherche provoque de profondes modifications dans le fonctionnement des universités. Il s’agit de la mise en place des PRES (Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur). Ces pôles d’excellences sont d’un nombre réduit (entre 15 et 20) et regroupent des universités sur des objectifs précis en terme d’innovation... et de lien avec les entreprises.
Ces pôles renforcent les liens entre les universités et les entreprises locales. Le patronat participe aux Conseils d’Administration de ces PRES, et profite des filières professionalisantes qui livrent une main d’oeuvre qui est peu qualifiée mais très spécialisée, donc précarisable à souhait.
Ces PRES provoquent aussi une université à deux vitesses entre des universités d’élite, qui regrouperont les filières les mieux cotées et permettront d’acceder au master et au doctorat, et d’un autre coté des facs poubelles où seront regroupées les filières courtes et très professionalisées.
Il est important de se battre dès aujourd’hui contre ces projets, portés par la le PS et l’UMP, et qui mettent en danger notre université.
Ca bouge à la Fnac
Moins d’un an après avoir annoncé la suppression de pas loin de 1000 postes dans les secteurs disques et travaux-photo de ses magasins, la direction de la Fnac vient d’annoncer la suppression de plus de 400 postes dans les services administratifs, sous prétexte de « moderniser » ceux-ci. Cette annonce intervient moins d’un mois après le refus de la direction, lors des négociations salariales, de procéder à la moindre augmentation collective, celle-ci préférant accentuer la part du salaire variable, ce qui signifie une mise en concurrence des vendeurs et une dégradation de la qualité de service, longtemps marque de fabrique de l’enseigne.
Face à l’autisme d’une direction plus préoccupée des intérêts des actionnaires du groupe PPR de François Pinault (auquel appartient la FNAC) que de ceux de ses salariés, nombre de ces derniers entendent faire valoir les revendications de l’intersyndicale qui va de la CNT à la CFDT, en passant par SUD, la CGT et FO : maintien des emplois, salaire d’embauche à 1500 euros, augmentation de 250 euros nets pour tous les salariés... C’est pour faire entendre leur voix que 150 à 200 salarié(e)s des magasins parisiens ont bloqué pendant deux heures, vendredi 27 avril, l’accès au magasin de Montparnasse, afin de rendre visible un mouvement qui fait des petits dans de nombreux magasins de province.
Prochaine étape : la journée d’action du vendredi 4 Mai, prévue au niveau national.