Emeute à la Gare du Nord...

Voilà ce qu’il semble
s’être passé selon
divers témoignages :
un homme passait les
portes de contrôle des
billets lorsque deux contrôleurs lui ont
réclamé son titre de transport. A Gare
du Nord, la plupart des portes de contrôle
sont toutes neuves et ne fonctionnent
pas encore. Les contrôles se font
donc plus qu’ailleurs au faciès... L’homme
refuse de montrer son titre de transport, le
ton monte. Les voyageurs curieux et révoltés
par la violence
de l’interpellation
protestent
et veulent
s’interposer.
Les forces
de l’ordre
répondent
par la violence
qui les
caractérise
 : gaz lacrymogènes,
coups de
matraque...
De très
nombreux
renforts sont arrivés et ont entretenu le
climat violent dans la Gare. Certains voyageurs
se sont fait gazés et matraqués alors
qu’il voulaient juste passer pour rentrer chez
eux...

La justice au service de la police

Les procès en comparution immédiate
ont eu lieu le lendemain. Les
peines sont lourdes : deux jeunes
écopent de quatre mois de prison
ferme ; un autre de quatre mois avec
sursis. Il y a aujourd’hui une vraie rupture
avec la police et l’armée : on se
rend bien compte qu’ils ne sont là que
pour nous taper dessus. Et si jamais on se
révolte contre cet état de fait, la justice est
là pour nous foutre en prison.

Du Fric pour les facs et les lycées !

Les candidats de droite, du FN à l’UDF,
ont clairement dit que les flics faisaient
leur travail ; sans jamais faire aucune
provocation. Si le PS reconnaît la rupture
entre les flics et la population, c’est pour
mieux dire qu’on devrait tous travailler
main dans la main. C’est sans doute pour
cela qu’ils proposent des camps pour les
« jeunes délinquants » encadrés par l’armée
 !

Il y en a ras-le-bol de ces flics qui se
prennent pour des cow-boys ! Au lieu de
financer toujours plus de policiers et un
nouveau sous-marin nucléaire, on ferait
mieux d’investir ce fric dans les quartiers
et dans les écoles pour que chacun ait un
avenir dans cette société !

Correspondant, [Saint-Denis]