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La force des travailleurs, c’est la grève !

mardi 8 mai 2007, par RED

Depuis le 28 février, les
travailleurs de l’usine
Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (93) sont
en grève. Cette lutte
s’inscrit dans un climat général de ras le
bol et de mobilisation de la classe ouvrière
pour imposer ses revendications. Les salariés
d’Airbus et de ses
sous-traitants ont
massivement fait
grève et manifesté
mardi 6 dans les rues
de Toulouse, Méaulte
et Saint-Nazaire pour
refuser le plan qui
prévoit de supprimer
10 000 emplois en
Europe, dont 4300
en France ainsi que les salariés d’Alcatel-
Lucent là encore contre les licenciements.
L’Education nationale a également été en
grève pour la suppression du décret de
Robien instaurant la bivalence et annonçant
5000 suppressions de postes.

Le monde du travail compte sur ses
mobilisations pour peser dans le rapport
de forces, pour enrayer l’offensive et imposer
que nos vies passent avant leurs profits.
Un sondage de l’IFOP ne peut que refléter
l’évidence : plus de la moitié des électeurs
pense que le résultat des élections ne
permettra pas « d’améliorer les choses »…
Il est clair pour tous qu’interdire les licenciements,
prendre sur les profits pour les
salaires, les services publics, stopper la
fuite en avant capitaliste ne se fera pas sur
le terrain institutionnel, par des élections.
Celles-ci ne sont qu’un outil pour peser,
si le vote participe de la construction du
rapport de forces.

Notre campagne veut conforter cette
légitimité, encourager, donner des arguments,
appeler chacun à s’emparer de nos
idées, à faire entendre sa voix, à faire de la
campagne d’Olivier Besancenot sa propre
campagne. Celle-ci se situe en rupture
avec les partis institutionnels, les partis
du libéralisme, de « l’ordre », qui s’insèrent
tous dans le cadre fixé par le capitalisme.
Il s’agit pour nous de faire entendre les
exigences du monde du travail en toute
indépendance et avec au moins autant de
détermination et de clarté que le MEDEF
fait entendre celles du patronat.
La question de
fond, qui se pose
aujourd’hui à travers
la campagne,
est celle du choix
de société. Accepter
la domination de la
finance, avec l’illusion
qu’elle puisse
être moralisée,
humanisée ou régulée,
ou lutter pour une autre répartition
des richesses en s’attaquant au pouvoir et
à la propriété privée capitaliste et financière.
La lutte pour une autre répartition du
travail et des richesses est une lutte politique,
elle conteste directement le pouvoir
des patrons et leur État.

Face à la logique destructrice du capitalisme,
aux délocalisations, aux plans de
licenciements, à la généralisation de la
précarité et des bas salaires, à l’aggravation
de l’exploitation, les luttes des salariés
d’Airbus, d’Alcatel Lucent, de Citroën
Aulnay, de Clear Channel ou de l’Education
Nationale ont mis les exigences des
salariés au coeur du débat électoral. Face à
cette situation, Ségolène Royal n’a promis
que 1500 ???? bruts (et non pas net)... dans 5
ans ! Tout cela au nom du « réalisme. » Les
ouvriers de PSA, eux, n’ont pas l’intention
d’attendre 5 ans après l’élection hypothétique
de Royal pour continuer à survivre
avec leur salaire actuel. Ce sont eux qui
sont réalistes ! Le seul réalisme pour les
travailleurs, c’est la lutte pour imposer
leurs revendications contre l’exploitation
et la misère imposée par le patronat et ses
représentants politiques.

Laurent, [Argenteuil]

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