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80ème congrès national de l’UNEF : un pas en avant, deux pas en arrière !

mardi 8 mai 2007, par RED

Il y a un an les facs et les lycées
étaient bloqués et nous connaissions
le plus gros mouvement
de jeunesse depuis mai 68. Des
milliers de jeunes faisaient l’expérience
de la grève, de la lutte et de l’autoorganisation.
L’UNEF, première organisation
de jeunesse en France, a vocation à regrouper
en son sein la nouvelle génération militante
qui s’exprimait dans les luttes. Or, force
est de constater que la plupart des jeunes
qui ont participé au mouvement n’est pas
aujourd’hui syndiquée. Le congrès des 100
ans (l’UNEF a été créée en 1907) qui s’est
déroulé à lille du 22 au 25 mars dernier avait
vocation à répondre à cet enjeu et à tracer
l’orientation pour les deux ans à venir. Quel
bilan ?

Un congrès où l’on discute très peu !

L’UNEF est présente sur presque toutes
les facs de France. Le congrès a donc été
l’occasion de discussions avec des camarades
venant d’un peu partout. Cela a permis
de se rendre compte de l’avancée des
attaques libérales contre l’enseignement
supérieur. Ainsi les PRES (pôle de recherche
et d’enseignement supérieur) sont déjà
une réalité parfois bien avancée sur de très
nombreuses facs. L’ « orientation active »
(le nouveau petit nom de la sélection !)
se met elle aussi en place dans de nombreux
endroits. La prise en compte de la
mesure de ces attaques à l’échelle nationale
aurait dû susciter un débat de fond
sur l’orientation à élaborer pour contrer
la privatisation rampante de l’université.
Malheureusement, les espaces de débats
étaient très limités et le manque (voire
l’absence) de démocratie dans l’organisation
du congrès a empêché de définir
une orientation crédible sur ces questions.
La plus grande partie de l’intervention de
l’UNEF s’est centrée sur l’interpellation
des candidats à la présidentielle alors que
les « gros » prétendants défendent tous
l’autonomie des facs.

Une orientation d’accompagnement des réformes libérales ...

La ligne majoritaire défendue dans le
congrès ne permet pas de lutter efficacement
contre les attaques que subit l’université.
Ainsi, il y a eu une mise au placard
systématique de toute discussion sur le
rapport Hetzel qui constitue pourtant le
plan de bataille de la sélection et de la professionnalisation
des facs ! Pire, la logique
de la mise en place des PRES a même été
actée et n’est pas remise en cause fondamentalement
 ! Une campagne contre les
mesures de présélection a cependant été
décidée.

Réunification syndicale  : il y a urgence !

À la fin du congrès, un appel à la réunification
syndicale a été lancé à toutes les
autres forces qui composent le syndicalisme
étudiant. En effet, il y a urgence à construire
un syndicat unifié et de masse qui
puisse se mettre en ordre de bataille contre
les futures attaques qui ne manqueront
pas de pleuvoir quel que soit le résultat
des élections. Mais la perspective de cette
réunification va de pair avec une remise
en cause du fonctionnement de l’UNEF,
car seule une organisation réellement
démocratique peut se donner les moyens
d’accueillir l’ensemble des sensibilités qui
composent le mouvement étudiant.

Damien, [Lille]

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