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Construire une alternative anticapitaliste

mardi 8 mai 2007, par RED

Les dirigeants du PS ont bien plus
appuyé sur le vote utile que le programme
de leur candidate… De fait,
des millions de personnes ont voté Royal
par peur, alors que leur choix se serait plutôt
porté sur d’autres candidatures de gauche.
Seul Olivier Besancenot se démarque, avec
4,10 % des voix et 300 000 de plus qu’en
2002.

Succès de la campagne Besancenot

Nous avons constaté un vrai succès pour
notre campagne. Les meetings ont souvent
fait salle comble, battant des records d’affluence
pour notre courant. Pour nous, les
élections sont avant tout une tribune pour
diffuser nos idées. Imposer des mesures
d’urgence telles que l’augmentation des
salaires, l’interdiction des licenciements
ou une allocation d’autonomie pour les
jeunes, cela passe par les luttes et non
par les urnes. En invitant des acteurs
des mouvements en cours, nous avons su
mettre en lien les questions des luttes et
de l’élection.

Une campagne tournée vers les luttes

Une élection présidentielle est aussi un
thermomètre de là où en est le rapport de
forces. Ce thermomètre n’est pas parfait,
car ce ne sont pas les résultats électoraux
qui déterminent le cours de l’histoire. Ce
sont les rapports entre les classes qui sont
déterminants, et les élections sont un facteur
très secondaire. En revanche, le score
d’Olivier Besancenot prouve que près d’1,5
million de personnes sont prêtes à braver
la pression du vote « utile » pour affirmer
qu’une autre politique est possible. Cela
exprime la volonté de lutter en toute indépendance
du PS.

La clarté politique comme orientation

Le choix de la LCR plutôt que d’autres
candidats à la gauche du PS n’est pas anodin.
Notre clarté politique a payé. Arlette
Laguiller et Lutte Ouvrière ont axé leur
campagne sur des revendications proches
des nôtres. Mais ils ne l’ont pas liée aux
luttes en cours où à celles des dernières
années. José Bové a maintenu son refus
d’éclaircir ses apports avec le PS. Sa campagne
n’a pas déclenché de dynamique, il
n’a pas représenté une autre manière de
faire de la politique. L’effondrement du
PCF montre à quel point une politique qui
se dit antilibérale mais qui lie son sort à
celui du PS est peu crédible.
Une force militante,
utile aux luttes

À l’heure où les approches du PS vis-àvis
de Bayrou montrent la possibilité de
la constitution d’un « grand centre » et
où l’UMP polarise tout ce qu’il y a de plus
réactionnaire, une nouvelle force est de
plus en plus nécessaire. La gauche du PS,
Emmanuelli en tête envisage de créer un
parti « vraiment à gauche » qui regroupe
les « réformistes de gauche et les antilibéraux.
 » Mais cette force ne se donnerait
pas les moyens de s’opposer à toutes les
politiques antisociales. L’exemple italien
le montre : une gauche qui ne se donne
pas une totale indépendance vis-à-vis des
sociaux libéraux et des institutions finit
par servir de caution à ceux-ci. C’est donc
vers une force vraiment anticapitaliste,
aussi fidèle aux intérêts de la jeunesse
et des salariés que le MEDEF l’est à ceux
du patronat qu’il faut aller. Une gauche
de lutte et non d’illusions ou de renoncement.

La LCR et les JCR sont prêtes à construire
les luttes avec tous ceux qui le souhaitent
et ce parti avec tous ceux qui n’ont plus
d’illusion dans le système et dans ceux qui
prétendent le réformer.

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