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Italie

Recompositions politiques au centre et à gauche

mardi 8 mai 2007, par RED

En Italie, le 21 avril dernier, les démocrates
de gauches (DS ; sociodémocrates)
et la Marguerite (centre
gauche) ont fusionné leurs organisations. Il
s’agit pour DS d’une lente évolution vers la
droite de l’échiquier politique. Le parti des
démocrates de gauche (PDS, puis DS) est le
nouveau nom que ce sont donné en 1991 la
majorité du parti communiste italien (PCI) ;
pour remplir l’espace vide à la gauche des
démocrates chrétiens… Depuis 1995, DS
et les Démocratie Chrétienne participaient
à l’Olivier, une coalition électorale dirigée
par Romano Prodi… La création d’un parti
de centre gauche, le Parti Démocrate, est
l’ultime aboutissement du déplacement vers
la droite de l’ancienne majorité du PCI. Cette
réorganisation se situe dans le cadre gouvernemental
sur lequel tous s’accordent : appliquer
la politique du patronat italien.

La politique italienne tangue vers la droite

Le Parti de la Refondation Communiste
(l’ancienne minorité du PCI) souhaite arriver
à une « nouvelle construction politique
 », social-démocrate, à gauche du
nouveau parti de la bourgeoisie italienne
voulu par DS et La Marguerite, avec les
Verts et des minoritaires de DS qui ont
refusé d’entrer dans le Parti Démocrate.

Il faut un parti unitaire et anticapitaliste

Les forces s’opposant à ce énième tournant
sont peu nombreuses. Il s’agit avant
tout de Sinistra Critica (SC), le courant
du PRC où sont les camarades de la IVe
Internationale, qui s’est transformée en
association autonome et dont le sénateur
Franco Turigliatto a été expulsé du PRC
pour avoir voté contre la politique étrangère
du gouvernement Prodi.

SC a choisi de ne pas provoquer une
scission avec le PRC - malgré l’expulsion
de Turigliatto -, mais de matérialiser l’existence
de deux projets différents, deux
Refondations : celle de la gauche socialdémocrate
et celle de la gauche anticapitaliste.
Pour concrétiser cette deuxième
perspective, une grande assemblée nationale
s’est tenue le 15 avril, réunissant près
d’un millier de participants, dont presque
toute la gauche sociale qui s’oppose
au gouvernement Prodi. Cette assemblée
prépare une mobilisation unitaire pour le
9 juin, à l’occasion de la visite de George
Bush en Italie.

On ne parle donc pas,
pour l’instant, d’un nouveau
parti, mais il est clair
que la question d’une nouvelle
construction politique
est posée.

Correspondant

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