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Mobilisation à la FNAC
mardi 8 mai 2007, par
Les employés de la FNAC sont mobilisés
pour des augmentations de
salaires et contre un plan de restructuration
qui prévoit de supprimer 300
emplois. Le point de départ a été le refus,
par la direction de l’entreprise, de procéder
à toute augmentation collective cette année
et de n’appliquer que les nouvelles grilles
de conventions de branche. Alors que les
salaires ont été bloqués pendant plusieurs
années, c’est largement insuffisant.
La direction vante aujourd’hui les mérites
d’une rémunération individualisée, car
il faut « récompenser ceux qui se défoncent
pour l’enseigne ». Elle fait miroiter
des primes mensuelles de 100 à 150 euros,
en fonction des performances de chacun
et promet un intéressement représentant
un quatorzième mois. Tout cela est accompagné
d’un discours catastrophiste sur
les résultats de l’entreprise et la nécessaire
implication de chacun pour sauver
le navire. Avec l’annonce d’un plan de
restructuration, les rumeurs
de ventes de l’entreprise, et
les opérations financières
prestigieuses du patron,
la famille Pinault – achat
du Palais Grassi à Venise
et de l’équipementier sportif
Puma, mécénat de Laure
Manaudou –, la carotte n’est
pas passée.
La mobilisation a commencé
début avril par des
débrayages sur les magasins
parisiens et celui de
Parinor en banlieue, avec pour mots d’ordre
250 euros d’augmentation pour tous
et l’abandon des suppressions d’emplois.
Malgré les menaces de l’encadrement, le
mouvement se développe aussi en province.
La lutte reste encore fragmentée et
difficile à coordonner, tout le monde ayant
conscience que les attaques actuelles
demandent une riposte plus importante et
unifiée. Dans cette perspective, une action
intermagasins a eu lieu, samedi 14 avril,
devant le magasin Saint-Lazare, à laquelle
plus d’une centaine de salariés ont participé,
dans une ambiance dynamique,
unitaire et combative. Les actions sur les
magasins se sont poursuivies, avec deux
nouveaux rendez-vous, à l’appel de l’intersyndicale
SUD, CGT, FO, CNT, le vendredi
27 avril devant le magasin Montparnasse,
et le vendredi 4 mai pour une journée
nationale de grève.
Correspondants