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Mobilisation des infirmiers et étudiants infirmiers

mardi 8 mai 2007, par RED

Le 3 avril dernier, 2000 étudiants
infirmiers et infirmiers ont manifesté
devant le Ministère de la Santé
pour exiger du gouvernement la reconnaissance
à bac + 3 du diplôme infirmier, une
augmentation conséquente des salaires et
de meilleures conditions de travail dans les
services. Cette mobilisation a été initiée par
la Coordination Nationale Infirmière (CNI),
suite à l’annonce ministérielle d’abandon de
la réforme du diplôme de soins infirmiers
(38 mois d’étude actuellement reconnus à
bac + 2).

Jeudi 12 avril, une assemblée Générale
réunissant des représentants syndicaux
de la CNI, de SUD Santé Sociaux, CGT
Santé, SNICS-FSU, Convergence Infirmière
(Infirmiers libéraux) ainsi que des infirmiers
et étudiants infirmiers investis dans
le mouvement, a voté la poursuite du mouvement
et une prochaine date de mobilisation
avec préavis de grève le 24 mai.
Malgré des mobilisations fortes ces dernières
années (en 2000, 2003, 2006) ayant
permis notamment la reconnaissance des
indemnités
de stage et de
déplacement,
le milieu des
étudiants
infirmiers
reste très
inorganisé.
Les syndicats
étudiants
sont absents,
la CGT Santé
et SUD Santé
Sociaux rarement
présents. La principale organisation
est la FNESI (Fédération Nationale
des Étudiants en Soins Infirmiers), créée
lors des mobilisations de 2000. La FNESI
regroupe 800 étudiants infirmiers sur un
total de 80 000 en France, actuellement
elle refuse de se joindre au mouvement
sous prétexte que celui-ci aurait des revendications
professionnelles et pas seulement
étudiantes.

Face à l’absence de structuration du
mouvement chez les étudiants infirmiers,
des contacts se créent avec les syndicats
professionnels.

Des
Assemblées
Générales
sont en préparation
sur plusieurs
hôpitaux
et IFSI
(Instituts de
Formation
en Soins
Infirmiers),
afin de préparer
la mobilisation commune des étudiants
et des infirmiers.

La plupart des étudiants infirmiers comprennent
l’intérêt d’un mouvement commun
étudiant et professionnel. Le travail
en stage étant « indemnisé » et non
rémunéré, seulement 160 euros par mois
en troisième année, beaucoup d’étudiants
connaissent des difficultés financières. Le
seul moyen de payer les études et financer
son indépendance est alors de travailler
le week-end et pendant les vacances. Les
étudiants ayant validé leur première année
peuvent travailler en vacation comme aide
soignant, et sont alors salariés. Comment
justifier alors le niveau ridiculement bas
des indemnités de stage ?

Les études en soins infirmiers sont assez
denses, et devoir travailler en plus c’est
prendre le risque de ne pas réussir à joindre
les deux bouts. Ce n’est pas un hasard
si un tiers des admis en IFSI en première
année abandonnent le cursus en cours de
route.

Lors de la manifestation du mardi 3 avril,
un tract des JCR a été distribué, avançant
notamment la nécessité d’une allocation
d’autonomie pour la jeunesse. La majorité
des étudiants étaient en accord avec cette
revendication, et trouvaient même légitime
qu’elle soit reprise par le mouvement.

Romain, [94]

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