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le 17 mai 2007
Journée mondiale contre l’homophobie
mardi 8 mai 2007, par
Depuis trois ans cette
année, le 17 mai
est devenu journée
mondiale contre l’homophobie,
à l’initiative d’un maître
de conférence en Lettres,
Louis-Georges Tin, aussi
auteur du « Dictionnaire de
l’homophobie ». Cette journée
est aussi connue sous le nom
de « Intenational Day Against
Homophobia » (IDAHO).
Cette journée a pour but
de sensibiliser, de lutter,
évidemment contre l’homophobie,
mais de lutter aussi
contre l’ignorance des gens.
La plupart des homophobes,
ou du moins quelques-unes,
ne savent pas exactement ce
qu’est l’homosexualité, ils savent que c’est
différent d’eux, c’est étranger, ils ne comprennent
pas, et donc ont peur de cette
homosexualité qui devient de plus en
plus visible. Cette journée contribue donc
aussi à cela, à expliquer ce qu’est l’homosexualité
pour enrayer la peur qu’elle fait
naître, sans raison. Elle contribue aussi,
en France, à dire à l’État et à la justice
française que les militants sont toujours
présents et qu’ils ne cesseront de se battre
jusqu’à ce que les crimes homophobes
soient vraiment jugés comme tels. Cette
journée, elle existe un peu comme la
marche des fiertés LGBT, ou comme la
journée contre le Sida. On se mobilise,
on se rend visible, on l’ouvre grand et fort
pour demander ce que fait l’État, on l’ouvre
grand et fort pour expliquer aux gens que
les gays, les lesbiennes, les transgenre et
les intersexuées, sont des gens comme
tout le monde, qui méritent le droit au
travail, le droit à la parole, le droit de vivre
aussi, et non de survivre constamment aux
attaques homophobes.
Alors oui, effectivement, c’est une très
bonne initiative, il faut marquer le coup
chaque année, montrer à l’État qu’on
n’abandonne pas, mais la lutte contre
l’homophobie, c’est, je le rappelle, tous
les jours qu’elle doit se faire : lorsqu’une
jeune femme se fait traiter de sale gouine,
lorsqu’un jeune garçon se fait passer à
tabac parce qu’il est efféminé, lorsqu’une
femme se fait violer parce qu’elle refuse les
avances d’un homme et qui veut lui montrer
ce qu’elle perd parce qu’elle n’a jamais
dû connaître un homme, un vrai . Lutter
contre l’homophobie, c’est en parler dans
les écoles, dans les rues, à l’occasion d’un
évènement militant, ou artistique, avec ses
proches aussi.
Alors oui IDAHO existe, mais les militants
aussi. En tant que militants, nous
avons le devoir de participer à cette journée
et d’en faire quelque chose de frappant,
mais nous avons aussi le devoir de
lutter tous les jours.
Aurélie, [Strasbourg]