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Des collectifs RUSF se créent un peu partout
vendredi 22 décembre 2006, par
En plus des collectifs RUSF montés à Nice, Toulouse, Bordeaux, Besançon, Lyon, Rennes, Lille, Paris XIII, Paris VIII, Paris VII, EHESS, Paris III, Orsay, Cergy, Paris X, d’autres sont en cours de création à Metz, Clermont, Nancy II, Chambéry et Marseille (cette liste n’est sûrement pas exhaustive). Les premières réunions publiques des facs d’Orsay et de Nanterre se sont tenues le 19 octobre. Au niveau national, il est question d’organiser un meeting public avec un ou une représentant-te de chaque collectif de France dans l’idée de populariser la dynamique, de dresser un état de la mobilisation et de coordonner la mobilisation nationalement. En outre, un guide de mobilisation composé d’un volet juridique a été élaboré.
Au niveau des collectifs RUSF parisiens, il est question d’organiser le 10 décembre 2006 (journée des droits de l’homme) un rassemblement concert avec prises de paroles qui s’intitulerait « 6 heures pour la régularisation des Sans-papiers. » Cette initiative est à l’état d’ébauche pour l’instant, il s’agit maintenant de la mettre en œuvre concrètement.
Il est nécessaire que la lutte s’articule en deux points : d’une part, il faut la structurer à la base, en recensant les problèmes auxquels sont confrontés les étudiants Sans-papiers via des permanences RUSF (ce que fait notamment RUSF Paris 3 depuis deux semaines avec l’aide de la LDH) et en organisant des rassemblements devant les préfectures, des manifestations, des débats ou diverses initiatives locales et nationales. D’autre part, il faut faire pression dans les Conseils d’Administration, en votant notamment des motions contre les CEF (centre d’études en France) comme cela s’est fait sur la fac de Saint-Denis ou contre les expulsions des étudiants Sans-papiers. Plusieurs actions de ce type ont été ou vont être menées. Le conseil d’administration de l’université de Rennes 1 a voté une motion de soutien à un étudiant Sans-papiers menacé d’expulsion afin de faire pression sur la présidence d’université pour qu’elle empêche son expulsion effective. C’est une mesure qui fait autorité mais un saut qualitatif peut-être franchi en votant une motion de soutien à tous les étudiants sans papiers. Le collectif RUSF de Paris 3 va rédiger très prochainement une motion contre les CEF, qui sera présentée au CA de l’université le 24 novembre 2006. Il faut maintenant que ce type d’initiatives se popularise !
Héloïse, [Censier]