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Différentes formes d’organisation LGBT
mardi 12 juin 2007, par
Différentes formes d’organisation LGBT
RIJ 2006
Mouvement LGBT à la fois faible (pas de mouvement de masse, reste limité à certaines zones, apparition publique compliquée, délaissé par orga ouvrières et même par extrême gauche) et avec potentiel réel (LGP toujours manif de masse, plus grande annuelle, prise en compte revendications par partis, notamment sociale-démocratie dans État espagnol, France…). Multiplicité organisations LGBT ou soit un des quatre. Question même du Pink market signifie qu’il existe un marché, c’est-à-dire une population existante que capitalisme obligé de prendre en compte, mais sans rapport de force, par seules réponses commerciales.
A la fois positif (sortie progressive invisibilité, cf. pubs Salon RA et Pink TV) et négatif (exclu LGBT pauvres, pas garantie égalité des droits à la clé).
Quelles sont les différentes formes d’organisation ? Leur pendant théorique (qui ne signifie pas que telle ou telle organisation se réclame entièrement de ce courrant).
Quelles perspectives ?
I. Typologie
1) Mouvements politiques
− Activistes et queers : construire un petit milieu (Act Up, PR, GAT) sans chercher à agrandir audience (dérive LGP / Marche tordus en 2005) ; idée qu’un petit groupe conscient peut s’en sortir en déconstruisant les normes sans chercher à entraîner le reste des opprimés moins conscients.
Pendant théorique : Queer : postmodernisme, idée que plus de système mais multitude de jeux de domination, se mettre en marge de la société et non agir dedans, idée qu’une émancipation est possible au sein du capitalisme en vivant en marge ; collectif Les Putes, quelques trans, se dire que possibilité sortir du salariat traditionnel en créant mouvement de quelques personnes dont moyen survie assuré par groupe.
− Institutionnalisation : gagner égalité (au mieux, quand pas simple « tolérance »), intégration à la société, sans remise en cause amour traditionnel. Inter-LGBT France liée aux PS et Verts, pour TCE, etc.
Dans 70’s, LGBT plus subversifs : couples libres, différences d’âge, pas volonté installation dans routine comme famille bourgeoise.
Pendant théorique : Essentialisme : idée qu’il existe une « nature homosexuelle », chiffre immuable (ex. 10% population) et pas construction sociale par genres et rapports. Idée que possible de s’intégrer par seule égalité des droits. Plombe mouvement au Canada, dans État espagnol…
− Organisations non mixtes lesbiennes ou trans. L et T longtemps et encore très souvent oubliés de la lutte ; nécessité de s’organiser dans cadres NM. Pas à juger, d’autant que peut être moyen relancer dynamiques (Existrans, échéance de plus pour mouvement), nécessite ouvrir nouvelles problématiques : oppression femmes, construction des genres ; intérêt mouvement intersexes, même si souvent confinés aux cercles plus conscients, aussi nécessité pour le moment d’implanter problématique dans mouvement LGBT avant d’aller plus loin (société).
2) Associations de loisirs et rencontres (culture, sport, amicales, sorties…)
− Pas à rejeter en bloc sous prétexte que pas politiques et revendicatives. Premier intérêt est de proposer cadres rencontres et donc sortie invisibilité, solidarité notamment pour jeunes en galère (psychologique et ou familiale et financière).
Limite de fait, mais possibilités positionnement revendicatif par question prévention SIDA, lutte contre violences (attaques contre lieux de drague, associations, personnes affichées…). Violence démontre qu’associations sont subversives.
− Perspective d’évolution en associations plus générales : associations étudiantes locales font travail avec syndicats (Moules frites) même si limité, souvent lié au PS, etc.
Véritable rôle pour nous : apporter des positionnements sociaux (exemple précarité, allocation d’autonomie dans mouvement CPE, même si souvent échec, Etudions Gayment Nanterre faisant table et projections films pendant AG).
II. L’auto-organisation et les limites aujourd’hui
− Nous sommes partisans des mouvements autonomes : des opprimés sous direction des opprimés (différent de coupés du reste).
− Seul mouvement autonome peut apporter et imposer question dans mouvement ouvrier, mais ne doit pas y renoncer : matériel signé par dizaine syndicats pour LGP 2006, positionnement partis et syndicats sur égalité des droits et discriminations au travail (tract CGT sur division salariés, harcèlement…).
− Travail en interne des syndicats encore insuffisant (commission à la FSU, commission CGT mais pas LGBT autonome à proprement parler).
− Mouvement autonome nécessaire, et doit aller plus loin : trouver nouvelles formes non concurrentes des syndicats, implantés sur milieux, modèle associations étudiantes dans leur possible évolution.