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Bulletin Jeune Travailleur n°20 - Juin/Juillet 2007

mardi 12 juin 2007, par JCR Région parisienne

 Jeunes travailleurs, jeunes précaires... Contre l’État-UMP, c’est dans la rue qu’il faut lutter !
 Jobs d’été, attention danger !

Jeunes travailleurs, jeunes précaires... Contre l’État-UMP, c’est dans la rue qu’il faut lutter !

La droite va vraisemblablement rafler entre 450 et 500 sièges à l’Assemblée Nationale. Cette victoire était attendue. Mais la partie n’est pas encore perdue pour les jeunes et les travailleurs. Il est encore plus clair maintenant que tout va se jouer dans un bras de fer dans la rue.

Pourquoi la droite a gagné

Les électeurs de gauche ne se sont pas mobilisés pour ces législatives. C’est compréhensible : les députés de gauche n’ont servi à rien pendant les 5 dernières années... Ce n’est pas grâce à eux que nous avons obtenu le seul recul du gouvernement (sur le CPE), c’est par la mobilisation et la grève !

La gauche n’a cessé de courir après la droite dans ces élections, elle a accepté le terrain de la droite : pour elle l’immigration était un problème, les jeunes des quartiers constituaient aussi un danger, et il fallait favoriser les profits des entreprises... Mais la droite était plus cohérente et plus offensive, et elle a gagné, parce que la gauche ne l’a pas réellement contestée !

Quant au score de l’extrême-gauche et en particulier de la LCR, il n’est pas ridicule : les idées de rupture avec le système se renforcent.

Ils ne nous représentent pas !

La « vague bleue » ne va pas tout emporter sur son passage. Tous les gens qui ont voté UMP ne seront pas d’accord avec l’ensemble des mesures du gouvernement. On voit déjà qu’une large majorité de la population est opposée aux franchises sur les soins médicaux.

De manière générale, il existe un vrai décalage entre les institutions et la réalité de tous les jours de la majorité de la population. Lors du mouvement contre le CPE, il était clair qu’une majorité de la population était opposée au CPE, au CNE et à la précarité, alors que l’Assemblée, la police et plus généralement les pouvoirs en place soutenaient majoritairement le CPE. C’était encore plus caricatural avec la Constitution Européenne : 90% de l’Assemblée était pour, alors qu’une majorité des électeurs s’est prononcé contre.

Alors que les travailleurs, les femmes, les Noirs, les Arabes... forment la majorité de la population, combien en retrouve-t-on sur les bancs de l’Assemblée ?

Préparons la riposte

Avec les luttes de ces dernières années (mouvement lycéen contre la loi Fillon, soulèvement des banlieues, CPE...) une nouvelle génération politique a commencé à se former. Cette accumulation d’expérience n’a pas été annulée par les élections. Le rejet de la politique de la classe dirigeante existe toujours dans une grande partie de la population. La situation peut rapidement devenir explosive.

Nous n’avons pas le choix : pour stopper la politique de Sarkozy, il faudra un mouvement encore plus fort que le CPE. Nous devons préparer un mouvement d’ensemble des jeunes et des travailleurs.

Avec la loi sur l’autonomie des universités, l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans... les jeunes font partie des premiers visés par les mesures du gouvernement. Nous devons être les premiers à répondre. Sinon la voie sera libre pour que le gouvernement fasse passer toute une série de lois toutes plus catastrophiques les unes que les autres : contrat unique de travail, restriction du regroupement familial...

En déclenchant la grève à la rentrée contre l’autonomie des universités, les étudiants peuvent de nouveau entraîner les autres secteurs dans la bataille.

Jobs d’été, attention danger !

Comme chaque année, pendant la période stivale des milliers de jeunes vont être amenés à se salarier pour financer leurs études, leurs vacances ou tout simplement car ils sont salariés également le reste de l’année et que la précarité les fait naviguer de petit boulot en petit boulot.

La situation politique actuelle se caractérise par une précarité de plus en plus massive. Les remises en causes du droit du travail sont de plus en plus fréquentes et l’on ne compte plus les cadeaux faits par les différents gouvernements aux patrons.

Dans ces conditions, lorsque des propositions d’embauche nous seront faites pour cet été, il faudra plus que jamais éviter certains pièges fréquemment tendus par les employeurs dans le cadre des jobs d’été. L’exemple le plus courant étant la signature d’un contrat de travail ultérieurement à l’entrée en fonctions auquel cas, il faut s’assurer que les dates figurant sur le contrat correspondent à la période effectivement travaillée. Evidemment lorsqu’il n’y a pas de contrat de travail écrit, les risques d’arnaque sont immenses puisqu’il n’existera aucune preuve juridique de l’embauche. Comme pour tout contrat de travail, la période d’essai ne peut excéder 1/12° de la durée totale du contrat de travail (pour un contrat de 12 semaines par exemple, la période d’essai légale sera donc limitée à une semaine). Pas plus dans les jobs d’été que le reste du temps, nous ne sommes obligés d’effectuer les heure supplémentaires que pourra exiger de nous l’empoyeur et ce en particulier lorsqu’elles ne sont pas payées ou sous payées. Bien entendu, les règles existantes font souvent l’objet de transgressions de la part des employeurs et il n’est jamais simple de faire respecter nos droits de manière isolée. C’est pourquoi, la meilleure voie pour ne pas subir la loi du patron, il faut s’organiser collectivement avec les autres salariés pour imposer que les droits de toutes et tous soient respectés.

Enfin, nous estimons que plus que jamais aujourd’hui, pour s’attaquer au double problème du chômage en général et de la précarité des jeunes, il serait indispensable de créer une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à hauteur du SMIC afin que les jeunes puissent être autonomes et donc libres de poursuivre des études s’ils le souhaitent sans avoir à se salarier. Par ailleurs le salariat des jeunes étant bien souvent précaire, il permet au patronat de tirer l’ensemble des salaires à la baisse et souvent de maintenir également les autres salariés dans des emplois précaires.

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