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La Rougeole n°75 - Juillet 2007
dimanche 1er juillet 2007, par
Le gouvernement présente un projet de loi sur l’autonomie des universités. Ce texte a suscité les critiques des organisations étudiantes et syndicales. On dirait que l’UMP s’ingénie déjà à nous provoquer.
Ce que prévoit le Gouvernement...
Le projet renforcerait les pouvoirs des présidents d’universités qui pourraient, par exemple, recruter des agents contractuels à la place des professeurs fonctionnaires. Les universités pourront accéder à l’autonomie budgétaire et à la propriété immobilière, avec possibilité, entre autres, de créer des fondations pour recevoir des fonds privés, afin d’accroître leur financement. On reste dans le flou concernant la sélection à l’entrée en master (à bac +3). En clair, les universités qui le souhaiteraient pourraient refuser des étudiants en 4ème année.
... et ce qui en découle
L’autonomie budgétaire va créer une inégalité flagrante entre les universités qui vont recevoir nombre de fonds privés et celles qui en auront moins. Un véritable fossé entre les universités les mieux cotées et les autres. Il y aura aussi une concurrence au niveau de la qualité d’enseignement des universités, avec la sélection à l’entrée en 2ème cycle. On assistera à la mise en place d’universités à plusieurs vitesses.
Certaines facs auront les meilleurs étudiants, les meilleurs professeurs et orienteront leurs enseignements et leur recherche selon le bon plaisir des entreprises qui les financeront. Les autres universités ne délivreront plus que des diplômes au rabais, des diplômes professionnels, valables dans une seule entreprise. Si tu es formé par une entreprise et qu’elle fait faillite ou te licencie, ton diplôme n’est pas reconnu par les autres boites. En gros, tu as étudié pour rien. Mais tu auras fait de très nombreux stages gratuits ou sous-payés, ce qui est bien pratique pour le patronat.
Dans les facs, on s’organise déjà pour riposter, même si le gouvernement cherche à endormir les directions syndicales. Nous devons nous mobiliser contre le gouvernement et ce projet insensé qui nous concerne ou nous concernera bientôt, qu’on aille à la fac ou pas ! En 2006, les étudiants, les lycéens et les salariés ont gagné contre le CPE. A la rentrée, on remet ça !