Premier bilan des élections législatives

Nous écrivons
ces lignes dans
l ’entre-deux
tours des élections législatives.
Cependant, il n’est
pas besoin d’être devin
pour connaître le résultat
final. L’élément remarquable
n’est pas la « vague bleue »
annoncée depuis des semaines.
C’est l’abstention : alors
que la présidentielle a été
marquée par un taux de
participation quasi-record,
le premier tour des législatives, avec 39,6 %
d’abstention marque là aussi un niveau historique.

Le mattraquage médiatique nous a fait
comprendre que le résultat était joué
d’avance. La droite profite de l’élection de
Nicolas Sarkozy et d’une abstention massive
dans les classes populaires. Cela prouve
que beaucoup ne font plus confiance à
la gauche, sans pour autant adhérer au
projet présidentiel de Sarkozy. La gauche
institutionnelle, elle, paye son incapacité
à porter un projet alternatif crédible, de
réelle opposition aux politiques libérales.

530 000 personnes ont choisi les candidat-
e-s de la LCR (contre environ 300 000
en 2002). Mais sans scrutin proportionnel,
seuls les grands partis siègeront à l’assemblée.
L’UMP récolte 41 % des suffrages,
mais risque d’être représentée à hauteur
de 80, voire 90 % !

L’équipe au pouvoir va donc deployer l’ensemble
des mauvais coups en préparation
dès cet été, par des lois et par des décrêts.
Cela confirme la nécessité d’un troisième
tour social à la rentrée. Qu’il s’agisse des
heures supplémentaires, de la remise en
cause de l’accès à la santé par la mise en
place de franchises, des mesures fiscales
en faveur des plus riches, de l’autonomie
des universités, c’est bien l’ensemble de la
politique gouvernementale qu’il va falloir
contester dans les luttes.

Ils investissent l’Assemblée... Investissons
les rues !

JB, [Nanterre] et Pauline, [Saint-Denis]