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Oui, il est légitime de résister !

vendredi 6 juillet 2007, par RED

Après la victoire de Sarkozy, les
porte-parole de la droite mettent
régulièrement en garde les syndicats,
les appelant à ne pas « s’opposer à
la volonté des Français ». La droite est unanime
 : interdiction de se mobiliser puisque
« les urnes ont parlé » !

Certes, le Parti Socialiste a été incapable
de battre la droite. Mais il faut la mettre
le plus vite possible en minorité… Et le
patronat qu’elle représente en échec. La
mobilisation commence dès maintenant.
Que Sarkozy ait recueilli 53 % des suffrages
(19 millions de voix) n’est pas une fatalité.
Il fut un temps où Dominique de Villepin
était populaire dans l’opinion publique.
Une fois la mobilisation victorieuse contre
le CPE enclenchée, il plongeait dans l’impopularité,
en minorité, isolé, même dans
son propre camp. L’élection de Chirac en
1995, et sa réélection en 2002, n’ont pas
empêchées des millions de ses propres
électeurs d’entrer en lutte – par la grève
et la manifestation – contre lui et sa politique.
Nous retrouverons des électeurs
de Sarkozy à nos côtés une fois qu’ils
prendront conscience de la réalité de leur
choix.

Mais ce travail de conviction ne se fera
pas tout seul : à nous de nous mobiliser
et de nous organiser. Les scores des
candidatures révolutionnaires, respectivement
celle d’Arlette Laguiller et d’Olivier
Besancenot (5.34 % des suffrages au total),
sont modestes mais pas négligeables. Ces
électeurs qui ont résistés à l’immense
pression du vote dit « utile » se comptent
en millions. Il faut également voir dans les
électeurs de Bové et Buffet des personnes
voulant un changement. Quant aux électeurs
de Royal, beaucoup ne lui faisaient
pas confiance mais voulaient barrer la
route à Sarkozy.

Une telle force électorale devrait se traduire
par l’avènement d’une force politique
et militante. Elle serait bien plus puissante
que la nôtre, implantée sur tout le territoire,
dans les lycées, les facs, les entreprises et
les quartiers. Elle serait capable de regrouper
les militants d’extrême gauche avec les
militants communistes et socialistes ayant
rompu avec leurs directions. Elle serait
constituée de ceux qui ne se reconnaissent
aujourd’hui dans aucun parti, mais veulent
en découdre avec le système.

C’est dans la dynamique des luttes
qu’une telle force pourrait voir le jour. Elle
permettrait de préparer sérieusement le
troisième tour social ! Et bien sûr, de le
remporter.

Axel, [Nanterre]

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